Une affaire qui avait fait changer la loi. À Pontoise, le verdict est tombé ce vendredi 4 novembre pour l'homme qui avait violé une petite fille de 11 ans en 2017. Ce dernier a été condamné à huit ans de prison. Le père de famille s'est toujours défendu en affirmant qu'il s'agissait d'un rapport consenti. Ce dossier avait particulièrement choqué l'opinion publique, et entraîné le vote d'une nouvelle loi, en avril 2021, qui fixe désormais le seuil de non-consentement à l'âge de 15 ans.
Pour les parties civiles c'est une victoire en demi-teinte : "On est quand même très contents que soit reconnu le viol de la jeune fille", a expliqué Emmanuelle Piet, présidente du collectif féministe contre le viol, partie civile dans ce procès. "C'était une petite fille à l'époque, elle avait 11 ans, elle n'avait pas d'expérience sexuelle, elle ne savait même pas ce que c'était", a rappelé le médecin de Protection maternelle et infantile (PMI) de Seine-Saint-Denis.
Cependant, l'accusé campe sur sa version. Âgé de 28 ans à l'époque des faits, il a continué d'assurer qu'il ne connaissait pas l'âge de la jeune victime, qui lui semblait consentante : "Il a continué de maintenir qu'elle faisait beaucoup plus que son âge, et qu'elle ne lui avait pas dit son âge", a encore déploré Emmanuelle Piet, alors que la jeune fille a souligné qu'au contraire, elle lui avait bel et bien montré son "carnet de liaison" de collège, prouvant qu'elle était en sixième.
Depuis la loi d'avril 2021, un rapport sexuel avec un mineur de moins de 15 ans est passible d'une peine de prison de 20 ans.
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