Procès de Cédric Jubillar : "Je n'ai pas tué Delphine", clame l'accusé, qui se dit incapable d'apporter des réponses

Au troisième jour du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, l'attention des assises du Tarn se porte, ce mercredi 24 septembre, sur des témoignages ainsi que sur la suite du récit détaillé des investigations dont la qualité est contestée par la défense.

L'accusé a également pu prendre la parole pour qu'il puisse réagir aux propos des premiers jours d'audience. Il a rapidement assuré ne pas comprendre la "colère" de son fils, Louis. "Je ne comprends pas pourquoi", a répondu l'accusé à la présidente de la cour d'assises du Tarn qui lui demandait pourquoi son fils aîné, aujourd'hui âgé de 11 ans, était "très, très en colère" contre son père, selon les termes choisis la veille par l'administratrice.

Cette dernière, mandatée par la justice pour défendre les intérêts des enfants, avait interpellé, mardi, Cédric Jubillar. "Il va falloir qu'ils [ses enfants Louis et Elyah, NDLR] essaient d'avancer avec ce traumatisme et la première personne qui peut les amener à bien évoluer, c'est vous, M. Jubillar, en répondant à leurs questions". Dans son box, l'accusé avait alors opiné de la tête, en signe d'approbation. Louis est "convaincu que son père est responsable" de la disparition de sa maman et demande un lieu sur lequel il pourrait se recueillir, avait-elle ajouté.

"Je me sens discriminé"

"Je ne comprends pas la position qu'elle [l'administratrice] peut avoir me concernant, sachant que je n'ai pas tué Delphine. Le fait qu'elle me regarde droit dans les yeux en me disant que mon fils veut des réponses sur la mort de sa mère, je me sens concerné et discriminé", a déclaré Cédric Jubillar.

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Lors d'un échange avec une avocate des enfants, Me Malika Chmani, qui lui demandait comment aider son fils en colère, l'accusé a répondu : "Je ne sais pas, malheureusement."

Et concernant la "colère" de Louis, il a reconnu que l'absence de courrier envoyé à ses enfants depuis un an avait pu "y participer, effectivement".

Il s'est justifié en assurant recevoir "des nouvelles [des enfants] par Jennifer", une ex-compagne rencontrée en prison. "C'est elle qui me donnait des nouvelles donc je n'en prenais pas", a-t-il assuré. 

Louis avait six ans lors de la disparition de sa mère Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Pour son entrée au collège, il a décidé d'abandonner le nom de famille de son père, trop lourd à porter. Elyah avait 18 mois à l'époque et en a six aujourd'hui. C'est la sœur de Delphine, Stéphanie, qui en assume la garde aux côtés de son mari.

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22/09/2025 à 13:02 - 07m09s