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Policier agressé à Tourcoing : les deux suspects en détention provisoire libérés sous contrôle judiciaire
Cinq adolescents avaient été mis en examen dans le cadre d'une enquête ouverte après l'agression d'un policier à Tourcoing (Nord), filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Deux d'entre eux, placés en détention provisoire, ont finalement été libérés sous strict contrôle judiciaire.
Un policier a été agressé à Tourcoing par des adolescents, le 11 septembre 2025
Crédit : Francois LO PRESTI / AFP
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Six jours après l'agression filmée et diffusée sur les réseaux sociaux d'un policier à Tourcoing (Nord), deux frères accusés d'avoir participé à son passage à tabac ont obtenu ce mercredi 17 septembre leur remise en liberté sous strict contrôle judiciaire, comme vous le révélait RTL dès notre journal de 19 heures. L'un avec mesure d'éloignement, l'autre avec placement en centre éducatif fermé.
Face à la juge des libertés, le plus âgé, Djibril, 19 ans, a raconté ses premiers jours en prison. "C'est un peu dur", a-t-il expliqué. "Comment on en est arrivé là ?", a interrogé la magistrate. "Je ne sais pas, je me suis défendu", a répondu ce jeune homme qui se rendait à un rendez-vous suite à un vol de trottinette et des menaces sur une de ses sœurs.
Les choses ont dégénéré au moment de l'arrivée des policiers, alertés. Djibril a été plaqué au sol. Ses proches, dont un cousin et son frère, sont intervenus. Le policier victime, issu de de la brigade anticriminalité (BAC) de Tourcoing, a alors essuyé des coups au visage et sur le corps.
Deux jeunes primo-délinquants
Aujourd'hui, ces jeunes primdélinquants essayent de faire amende honorable. En larmes, l'un de ses frères dit assumer. En échec scolaire, il était inconnu jusqu'alors de la justice. Il est désormais sous strict contrôle judiciaire, en attendant les suites judiciaires de cette affaire.
Me Abderrahmane Hammouch, leur avocat, salue une décision apaisée et rendue de manière indépendante. "Ce n'était pas leur volonté première" de "s'en prendre à des policiers", "l'instruction permettra de l'établir", a-t-il commenté. "Les violences sont graves. Elles méritent d'être sanctionnées, d'être jugées et réprimées. Mais avec apaisement et à la lecture de l'ensemble des éléments du dossier et de manière contradictoire."
Un policier "choqué"
Avant de sortir, Djibril a pu serrer sa mère dans les bras. "Vous allez vous faire le plus discret possible et trouver une insertion professionnelle", lui a demandé la présidente.
Le policier "est plus choqué psychologiquement que physiquement", bien qu'il souffre d'un nez cassé et d'une "cloison nasale qu'il va sans doute se faire opérer", avait précisé vendredi Gérald Darmanin, ministre démissionnaire de la Justice. La procureure de la République de Lille précisait alors qu'il s'était vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours, "réévaluable".
