2 min de lecture

Piratage du ministère de l'Intérieur : un suspect de 22 ans déjà condamné pour des faits similaires interpellé

Le suspect, né en 2003, est déjà connu des services de justice pour avoir été condamné pour des faits similaires en 2025. Il encourt 10 ans de réclusion.

Le ministère de l'intérieur

Crédit : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Un suspect a été interpellé ce mercredi 17 décembre dans le cadre de l'enquête sur le piratage du ministère de l'Intérieur, a appris RTL du parquet. Âgé de 22 ans, cet individu né en 2003 est déjà connu de la justice pour avoir été condamné pour des faits similaires cette année. Il encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement s'il est reconnu coupable des chefs notamment d'atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l'Etat en bande organisée à la suite de la cyberattaque au préjudice du ministère de l'Intérieur.

Dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre, une cyberattaque menée par un ou plusieurs individus a visé les messageries du ministère de l'Intérieur, aboutissant à "un certain nombre d'extractions" de données potentiellement sensibles, selon Laurent Nuñez. Et ce, sans que l'on sache précisément de quels documents il s'agit.

Avec ces codes, les piratages auraient ainsi pu concerner le Traitement d'antécédents judiciaires (TAJ) et le Fichier des personnes recherchées (FPR) pour en extraire "quelques dizaines de fiches". Le TAJ est un fichier utilisé par la police et la gendarmerie lors des enquêtes judiciaires, administratives et certaines enquêtes de renseignement. Il contient des informations sur les personnes mises en cause et sur les victimes.

Le FPR, lui, sert à rechercher, surveiller ou contrôler certaines personnes à la demande des autorités judiciaires, administratives ou des services de police ou de gendarmerie. C'est là que se trouvent les fameuses fiches S, qui regroupent les personnes soupçonnées de visées terroristes ou d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

À lire aussi

"On ne connait pas encore l'ampleur de la compromission, on ne sait pas ce qui a été extrait: à date, quelques dizaines de fiches ont pu être sorties du système mais on parle de millions de données", a assuré Laurent Nunez, mercredi.

Un groupe de pirates informatiques a revendiqué - sans apporter de preuves - cette attaque et a assuré avoir accédé aux données de plus de 16 millions de personnes, issues des fichiers de police. La réalité des menaces est encore difficile à déterminer: impossible de savoir à ce stade si l'auteur des messages détient bien des données extraites.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info