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"La protection des données doit être une priorité" : sur RTL, le patron de l'UNSA Police juge "inquiétant" le piratage du ministère de l'Intérieur

Thierry Clair, secrétaire général de l'UNSA Police, estime néanmoins que les hackers ayant revendiqué la fuite de données de 16 millions de personnes usent d'"une grosse part de bluff".

Une personne tape sur un ordinateur (illustration)

Crédit : KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

"Il faut que la protection des données soit une priorité" : sur RTL, le secrétaire général de l'UNSA Police juge "inquiétant" le piratage des données du ministère de l'Intérieur

00:05:41

Gabriel Joly

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Dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre, une cyberattaque menée par un ou plusieurs individus a visé les messageries du ministère de l'Intérieur, aboutissant à "un certain nombre d'extractions" de données potentiellement sensibles, selon Laurent Nuñez. Et ce, sans que l'on sache précisément de quels documents il s'agit.


Si "l'ampleur de la compromission" n'est pas encore établie, le ministre de l'Intérieur a déclaré que seulement "quelques dizaines de fiches ont été sorties du système" qui comporte "des millions de données" au total. Le Traitement d'antécédents judiciaires (TAJ) et le Fichier des personnes recherchées (FPR) ont notamment été "consultés", selon le locataire de la place Beauvau.

Invité sur RTL, Thierry Clair, secrétaire général de l'UNSA Police estime que la protection des données doit être "une priorité", face à cet événement "inquiétant" qu'un certain Indra, possible membre du groupe cybercriminel Shiny Hunter, a revendiqué en ligne.

"Un certain nombre de choses vont être revues"

"La vigilance a été très nettement renforcée", explique-t-il, alors que les pirates se sont introduits dans les systèmes informatiques du ministère de l'Intérieur, via des boîtes professionnelles où ils ont pu mettre la main sur des mots de passe non sécurisés.

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"On a eu un télégramme diffusé dans l'ensemble des services pour rappeler les règles de base comme fermer les sessions pour avoir toutes les mises à jour récentes, la double authentification mise en place... Un certain nombre de choses vont être revues", détaille-t-il.

Pour autant, Thierry Clair pense qu'il y a "une grosse partie de bluff" du côté des prétendus cyberattaquants, qui ont appelé - sans preuve - la France à racheter ces données concernant selon eux 16 millions de personnes, sans quoi ils les diffuseront. "À quels fins ? Qu'est ce qu'il peuvent en faire ?", s'interroge-t-il, évoquant seulement les noms, les prénoms, l'identité et l'adresse des personnes citées dans le TAJ (à la fois auteurs et victimes selon lui) et le FPR.

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