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Pas-de-Calais : une femme accusée du meurtre de son mari violent acquittée

Contre toute attente, les jurés n'ont pas suivi les réquisitions et ont acquitté Angélique, mère de famille de 48 ans, écrouée depuis deux ans et demi en détention provisoire.

Une salle des assises à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais (Illustration).
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
VIOLENCES CONJUGALES - Une femme accusée du meurtre de son mari violent acquittée
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Franck Antson - édité par Joanna Wadel
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Un verdict extrêmement rare a été prononcé jeudi 11 janvier, à la Cour d'assises du Pas-de-Calais. Une femme jugée pour le meurtre de son compagnon a été acquittée. Les jurés sont allés à l'encontre des réquisitions et ont considéré que l'accusée, âgée de 48 ans, n'avait eu d'autre choix que de porter un coup de couteau à son conjoint. Angélique n'a pas réagi tout de suite, à l'annonce de son acquittement. Cette mère de famille a ensuite souri, et serré ses enfants dans ses bras. 

Cette dernière a toujours vécu dans un milieu violent. Elle avait déjà déposé plainte contre son compagnon, couvreur de métier, décrit comme "jaloux et possessif" par d'autres concubines. Un soir de juin 2021, alors que le couple est alcoolisé, Angélique a sorti un couteau pour poignarder cet homme, qui s'était jeté sur elle

Son avocate, Me Fleur Bridoux, salue une décision courageuse : "À mon sens la légitime défense devait être reconnue, dans la mesure où elle s'était fait étrangler ce soir-là et était victime à répétition de violences conjugales", souligne le conseil. Me Bridoux précise également que durant cette soirée "la violence était montée d'un cran, il ne l'avait jamais étranglée". Sa cliente a "eu peur pour sa vie", pointe encore l'avocate, qui remarque que "ce sont les premiers mots qu'elle m'avait confié". "Très honnêtement, elle n'avait pas sa place en prison", estime encore Me Fleur Bridoux, assurant : "ce monsieur qui était sur la table d'autopsie, ça aurait pu être Angélique". 

Le procureur, qui avait requalifié les faits, estimait que l'accusée n'était plus menacée au moment où elle a porté le coup fatal. Soutenue par ses proches et des amis, Angélique est sortie de prison jeudi soir, après deux ans et demi de détention provisoire.

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