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Ourse tuée dans les Pyrénées : quatre mois de prison avec sursis pour le tireur

Le chasseur qui avait tué l'ourse Caramelles dans les Pyrénées en 2021 a été condamné, mardi 6 mai, à quatre mois de prison avec sursis. Il a aussitôt fait appel.

Image d'illustration. Ariège, Pyrénées
Crédit : Charly TRIBALLEAU / AFP
Joy Azzi & AFP
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Le tribunal correctionnel de Foix a condamné, mardi 6 mai, le chasseur ayant abattu l’ourse Caramelles à quatre mois de prison avec sursis. L’incident avait eu lieu lors d’une battue illégale en 2021 dans les Pyrénées. Une décision saluée par les associations de défense de l’ours, qui s’étaient constituées partie civile.

L’homme, principal prévenu dans cette affaire, a immédiatement fait appel. Selon son avocat, Me Charles Lagier, "le combat judiciaire doit continuer, car le tribunal n’a pas pris en compte l’irrégularité de la réserve de chasse du Mont Vallier". Il affirme que son client a agi en état de nécessité : "C’était lui ou l’ourse", a-t-il soutenu auprès de l’AFP.

À l’audience, le chasseur avait reconnu avoir tiré sur l’animal, une femelle de 150 kg accompagnée de deux oursons, en se disant en situation de légitime défense. "Elle m’a mordu à la cuisse, j’ai paniqué, j’ai tiré. Elle est revenue, m’a mordu le mollet droit. Je suis tombé, elle m’attaquait la jambe. J’ai réarmé et j’ai tiré une seconde fois. Elle s’est effondrée cinq mètres plus bas", avait-il déclaré.

En plus de la peine de prison avec sursis, le tribunal a prononcé une amende de 750 euros, la confiscation de l’arme utilisée et le retrait de son permis de chasse.

Des sanctions "déraisonnables"

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Quinze autres chasseurs ayant participé à la battue ont écopé de peines d’amende de quelques centaines d’euros. Deux d’entre eux ont également vu leur permis de chasse suspendu temporairement.

Au total, les seize chasseurs impliqués devront verser plus de 60 000 euros aux associations environnementales pour préjudice moral et écologique. Me Lagier a dénoncé des sanctions "déraisonnables pour des chasseurs modestes, souvent retraités".

Menacée de disparition au début des années 1990, la population d’ours bruns dans les Pyrénées a été renforcée par un programme de réintroduction, notamment grâce à l’introduction de spécimens slovènes. Depuis, leur nombre a connu une nette augmentation.

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