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La mère de Chloé, disparu depuis avril dernier
Crédit : Valentin Larquier / RTL
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Depuis le 6 avril dernier, Aurélie Paulet attend désespérément des nouvelles de sa fille Chloé, 14 ans, qui a disparu. L'enquête semble au point mort, et sa mère exprime son profond désarroi face à l'absence de progrès.
En avril dernier, à Colomiers, près de Toulouse, la mère a vu sa fille disparaître sous ses yeux en montant dans une voiture avec deux hommes inconnus. La piste d'un réseau de prostitution est privilégiée, mais rien de concret n'a encore été découvert. Une enquête pour disparition inquiétante est ouverte, mais sa maman a la sensation ce matin d'être abandonnée face au peu d'avancées.
"Au moment où la police nous a demandé de faire une demande de disparition inquiétante, un signalement, et que j'ai regagné le commissariat, je suis repassée devant ma résidence. J'ai vu une voiture sortir de cette résidence avec deux hommes à l'avant et ma fille à l'arrière. Depuis, plus de nouvelles. Donc, on a des éléments qui pourraient nous faire croire qu'elle serait dans un réseau de prostitution. Maintenant, on n'a rien de probant, la brigade des mineurs non plus. Et effectivement, il y a une grosse peur aujourd'hui qu'elle soit en danger", explique la maman au micro de RTL.
Chloé, vulnérable en raison de migraines sévères et d'évanouissements, est partie sans son traitement médical. Sa mère lance un appel : "Chloé, toute sa famille l'attend, qu'on l'aime de tout notre cœur, que quoi qu'elle ait fait, quoi qu'elle fasse, on sera là, qu'on ne la lâchera pas."
Le procureur, interrogé par RTL, partage l'inquiétude des parents et assure suivre le dossier de près. Il précise que Chloé a laissé son téléphone pour éviter d'être localisée. Malgré des auditions et des appels à témoins, l'avocate de la famille déplore le manque de moyens déployés.
Les parents se sentent légitimement abandonnés, ils se retrouvent eux-mêmes à mener des actes d’investigations et se mettent en danger.
Me Julie Racoupeau, l'avocate des parents de Chloé
De son côté, l'avocate des parents de Chloé Me Julie Racoupeau déplore une enquête qui "ne prospère pas" et qui "n'amène aucune information". Elle souligne également les risques pris par le couple pour tenter de retrouver leur fille. "Les parents se sentent légitimement abandonnés, ils se retrouvent eux-mêmes à mener des actes d’investigations et se mettent en danger. Par exemple, Chloé aurait été vue dans un hôtel de passe à Toulouse, c’est le père qui y va, il va être confronté à plusieurs hommes, il va être un peu secoué. Et il va assister à une scène terrible et absurde pour savoir si sa fille se trouve à l’intérieur : des clients sortis de cet hôtel de passe avec des jeunes filles mineures et dévêtues. Ce sont aussi les parents qui vont écumer les sites d’escort pour retrouver leur fille."
Et de conclure : "On attend que les autorités débloquent des fonds pour sa recherche. Ce phénomène a pris de l’ampleur, les moyens qui manquent pour Chloé manquent pour d’autres jeunes filles mineures".
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