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De nombreux policiers ont été déployés ce mercredi 10 septembre
Crédit : Astrid Lagougine / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Sept policiers, hors service, ont été agressés à Reims, le 13 septembre. Le procureur François Schneider a dénoncé une violence "extrême" et "parfaitement gratuite" contre un groupe "qui n'avait rien demandé à personne".
On peut appréhender toutes ces affaires de policiers qui se font lyncher, comme une suite de faits divers. On peut compter les victimes au sein des forces de l’ordre et déplorer qu’elles ne cessent de progresser. On peut constater que ces agressions sont de plus en plus violentes, de plus en plus débridées sans en tirer aucune conclusion.
Bref, on peut se cacher derrière son petit doigt ou choisir d’ouvrir les yeux et voir dans ces accumulations d’agressions un fait politique majeur. La sécession de ces voyous qui nous envoient un message clair : la République s’arrête là où commence leur territoire. Ils sont maîtres chez eux.
Pour annexer ces secteurs, privatiser ces zones de non-droit, pour pouvoir se livrer à leur narcobanditisme, ils s’en prennent aux sentinelles de la République que sont les policiers. Ces policiers à qui l’on demande de remplir une mission devenue impossible. Celle de remettre dans le droit chemin ceux qui ne reconnaissent plus de chemin commun avec nous.
Des policiers, aussi, à qui l’on demande de maintenir l’ordre si possible en silence pour qu’on puisse continuer à regarder ailleurs et se draper dans la vertu de ceux qui n’ont pas à se salir les mains. Des policiers à qui l’on demande de le faire poliment au risque sinon d’être conspués, de le faire surtout sans violence même si eux, doivent faire face à une violence déchaînée.
Le respect de l’État de droit ne doit pas être une suspicion perpétuelle de culpabilité des policiers
Isabelle Saporta
Heureusement que les policiers continuent à choisir ce métier et à respecter l’État de droit. Heureusement qu’on trouve toujours des jeunes à vouloir s’engager dans ce sacerdoce. Heureusement qu’ils ne renoncent pas à cette vocation alors qu’ils se font parfois lâchés par certains politiques et jugés par une partie de l’opinion. Heureusement qu’ils ne dérapent que très rarement et sont d’ailleurs toujours durement punis. Ça le respect de l’état de droit.
Mais le respect de l’État de droit ne doit pas être une suspicion perpétuelle de culpabilité des policiers et une compréhension presque attendrie vis-à-vis des gangsters. L’État de droit, ça ne doit pas être l’état d’excuse pour ceux qui ne respectent pas la loi et l’état de culpabilité pour ceux qui ont pour charge de la faire respecter, parce que sinon, ça va très mal finir.
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