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Un tramway (image d'illustration)
Crédit : ROBERT PALOMBA / ONLY FRANCE / Only France via AFP
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C'est un accident traumatisant qui aurait pu plus mal tourner encore. Dimanche 5 octobre, Claude Bessis, le propriétaire de Stan, un petit chien shih tzu de dix ans, a vu ce dernier traîner sur plusieurs mètres après que sa laisse s’est retrouvée coincée dans les portes du tramway à Nice. Lui était à l’intérieur alors que Stan était resté à l’extérieur.
Il décrivait alors un "film d’horreur" auprès de nos confrères de Nice Matin et expliquait avoir activé le bouton d’urgence et avoir interpellé la conductrice, mais que celle-ci n’aurait freiné qu’à l’arrivée à la station suivante. Stan a survécu à cette séquence traumatisante, mais a de lourdes séquelles pour lesquelles il devra subir de nombreux traitements ces prochaines semaines.
Auprès de RTL, Gaël Nofri, président de la régie Lignes d’Azur, qui gère les tramways de la ville, est revenu sur cet incident pour clarifier plusieurs points.
Il indique d'abord que la conductrice lui a assuré avoir fait "ce qu’elle devait et ce qu’elle pouvait pour à la fois essayer de freiner le tramway et en même temps préserver la vie des passagers." Selon lui, les tramways s’arrêteraient automatiquement après l’activation du bouton d’arrêt d’urgence avant d’avoir parcouru 40 mètres. Après cela, c’est à l’appréciation du conducteur : "Il faut bien comprendre qu’une fois que le tramway a atteint 20-25 km/h pour l’arrêter il faut faire une décélération lente, je rappelle qu’un tramway c’est l’équivalent d’un troupeau d’éléphants en marche et donc on ne l’arrête pas comme ça."
Gaël Nofri assure, ’"après avoir visionné la boîte noire", que "le propriétaire du chien s’est rendu compte au bout de 140 mètres que l'animal était dehors. On a activé une première fois le bouton d’urgence au bout de 140 mètres." Un freinage d’urgence aurait donc été "dangereux", selon le président de Lignes d’Azur qui se rappelle un accident datant de 2015 : "Le dernier freinage d’urgence grave a causé la chute et le décès d’une personne, c’est traumatisant dans une vie." Il assure également que, contrairement à ce qui a été dit, la machine a freiné avant d’arriver en station, "70 ou 80 mètres avant".
Il rappelle également que le propriétaire de Stan ne respectait pas les consignes de sécurité. En effet, les chiens sont autorisés dans les tramways niçois à condition qu’ils soient transportés dans un sac ou un panier, et avec une laisse courte pour les chiens plus gros. La plainte des propriétaires de Stan n’a d’ailleurs pas été acceptée à la gendarmerie pour cette raison, rapportait Nice-Matin.
En attendant l'issue de l'enquête interne, la conductrice reste mise à pied. Elle devrait prochainement être confrontée au témoignage de Claude Bessis ainsi qu’aux éléments de la boîte noire et des vidéos du tramway. Le propriétaire de Stan devrait être reçu par Lignes d’Azur la semaine prochaine.
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