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2 min de lecture
En fait, effectivement, voilà… : tics de langage et mots béquilles
Crédit : Étienne Baudu / RTL
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Depuis plusieurs mois, les habitants de trois quartiers pauvres de Nîmes sont confrontés à une escalade des règlements de compte à l'arme de guerre en lien avec un narcobanditisme que les autorités peinent à enrayer. La liste des morts s'allonge dans la ville de 150.000 habitants : au début, les fusillades "n'ont pas fait de victime, puis des blessés de plus en plus graves, et on avait tous le sentiment qu'à un moment ou un autre, on aurait des morts", se rappelle pour l'AFP le procureur de la République Eric Maurel.
Dans le quartier du "Chemin Bas d'Avignon", une enfilade de garages décrépis qu'on appelle ici les garages du Portal constitue le plus important point de vente de drogue du quartier. Un véritable drive-in, les prix sont peints sur les murs. Et depuis des mois, il est l'objet d'une guerre de territoire entre bandes rivales, qui n'hésitent plus à sortir les armes de guerre. Récemment, une habitante a filmé des hommes qui tirent à la kalachnikov en pleine rue, un dimanche matin.
À deux pas de ce point de vente se trouvent deux écoles élémentaires. En décembre dernier les dealers n'ont pas hésité à se réfugier dans la cour de l'école maternelle où l'alerte intrusion a dû être déclenchée. "Jusqu'à présent, l'école était quand même préservée. De plus en plus, devant l'école, les collègues nous racontent qu'ils entendent des alertes à la police", témoigne Corinne Place du syndicat enseignant SNUipp.
Le quartier du Chemin Bas d’Avignon à Nîmes, où les trafics de drogue prolifèrent
Crédit : Étienne Baudu / RTL
Des enseignants évoquent même leur peur, celle qu'expriment aussi certaines mamans. Depuis un an, on décompte plusieurs règlements de compte mortels, et la plus jeune victime avait 17 ans. Karine habite le quartier depuis l'âge de 16 ans. Elle a été témoin de cette escalade. "Aujourd'hui on ne respecte plus rien. On n'envoie plus notre enfant chercher du pain. On a peur, peur de la balle perdue", dit-elle.
Dans son bureau, le maire Jean-Paul Fournier se sent un peu démuni. Alors oui il a fait surélever les grilles de l'école maternelle, oui il a promis que les fameux garages du Portal seraient détruits, mais lui en appelle avant tout au gouvernement. "J'ai attiré l'attention du ministre de l'Intérieur, qui n'a pas bougé", dit-il.
Ici les acteurs de terrain craignent que les trafics qui gangrènent ces quartiers ne prennent comme à Marseille encore plus d'ampleur. Tous à Nîmes attendent avec impatience le projet de rénovation urbaine, même si, malheureusement ils ne se font guère d'illusions.
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