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Nicolas Sarkozy le 14 février 2024
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
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La justice a tranché, jeudi 25 septembre. Nicolas Sarkozy, reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire des financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007, a été condamné à cinq ans de prison, avec exécution provisoire.
Une peine qu’il purgera à la prison de la Santé, où une cellule est déjà réservée pour lui, a-t-on appris de source concordante. Elle se trouve dans le quartier dit "des vulnérables ", où sont regroupées les personnalités et, plus largement, les détenus qu’il ne faut pas mélanger aux autres pour leur sécurité ou celle des prisonniers.
Concrètement, après un passage au service du greffe, l’ancien président passera d’abord par le quartier des nouveaux arrivants pendant quelques jours. Il y sera placé sous observation et rencontrera différents intervenants de la prison, du médecin à l’aumônier.
Il rejoindra ensuite sa cellule dans ce quartier particulier. Pierre Botton, homme d’affaires incarcéré à la Santé entre 2020 et 2022, le décrit ainsi : "Ce sont 18 cellules dans lesquelles on met les gens qu’on ne veut pas mélanger au reste de la détention, soit parce qu’ils représentent un risque, soit parce qu’eux-mêmes seraient en danger s’ils y étaient mêlés." Il cite l’exemple de son voisin de cellule de l’époque, condamné pour viols sur des nourrissons : "Il est évident que si vous le mettez au milieu de la détention, ça ne va pas bien se passer."
C’est donc pour sa sécurité que l’ancien chef de l’État sera tenu à l’écart. Actuellement, selon une source pénitentiaire, ce quartier accueille notamment un chef d’État africain et le jeune homme mis en examen pour le meurtre de Louise, en Essonne.
Cela ne signifie pas pour autant que Nicolas Sarkozy sera placé à l’isolement, une mesure prévue dans le régime pénitentiaire. L’ex-président pourra, en théorie, croiser d’autres détenus lors des promenades, mais avec des profils similaires, comme l’ex-chef d’État africain assurait un surveillant pénitentiaire.
Quant à ses conditions de détention, elles seront similaires à celles des autres prisonniers, assure encore Pierre Botton : "Il a une cour de dans laquelle il y a des promenades le matin et l’après-midi comme tout le monde. La prison de la Santé est, entre guillemets, une prison modèle. Les cellules ont l’avantage d’avoir des douches et des toilettes à l’intérieur." L’ex-président pourra donc se doucher quand il le souhaite, même s’il ne pourra pas régler la température de l’eau.
Concernant l’équipement, "il aura sans doute une télévision, mais il faut qu’il paye pour cela. Il y a un petit lit qui fait 80 cm de large, même 70 je crois, pas très haut et fixé au sol. Il a un tout petit bureau style Ikea, lui aussi fixé au sol. Une plaque chauffante, et dessous un tout petit frigo, qu’il doit également payer. Et puis des rangements qui sont tous ouverts", détaille encore l’ancien détenu.
Enfin, concernant les visites, Nicolas Sarkozy aura droit à trois parloirs par semaine, car il reste prévenu et non définitivement jugé. Les parloirs sont réservés aux personnes disposant d’un permis de visite, comme sa femme ou ses enfants. Ces derniers pourront accéder au quartier par une porte dérobée, sans être mélangés aux autres familles de détenus, une particularité de la prison de la Santé.
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