Mort de Louise : pourquoi les recherches sont-elles si difficiles pour les enquêteurs ?

Un important dispositif a été déployé jusqu'à dimanche soir en quête d'indices après le meurtre de Louise, 11 ans, en Essonne. À ce stade, toutes les pistes sont toujours envisagées.

Louise, 11 ans, a été retrouvée morte en Essonne.

Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP

MORT DE LOUISE - Sophie Neumayer est l'invitée de Jérôme Florin

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Qui a tué Louise ? Les recherches ont été interrompues dimanche soir dans l'Essonne, mais l'enquête se poursuit ce lundi 10 février. Le corps de la jeune fille de 11 ans a été retrouvé dans la nuit de vendredi à samedi dans un bois, près de son collège d'Épinay-sur-Orge, quelques heures après le signalement de sa disparition. À ce stade, on n'a ni suspect, ni arme du crime.

Un objet tranchant de type cutter ou tesson de verre est au cœur des investigations. L'autopsie réalisée sur le corps de l'enfant a permis de déterminer le type d'arme utilisée pour la poignarder. On sait que le meurtrier l'a atteinte à plusieurs reprises dans des zones vitales, que son agression a été particulièrement violente. Le procureur d'Évry a précisé qu'à ce stade aucun élément ne permet d'affirmer qu'elle a subi des violences sexuelles.

Cet objet coupant était recherché par les 120 policiers mobilisés dimanche pour ratisser le parc des Templiers à Épinay. Les recherches se sont concentrées en particulier sur la sente des Solitaires, un sentier de ce parc boisé. Puis le périmètre a été élargi. La zone fouillée est assez vaste. L'idée est de trouver des traces, des indices, peut-être des affaires de Louise que son meurtrier aurait relâchées dans sa fuite et qui pourraient donner des indications aux enquêteurs. Drones, détecteurs de métaux, police montée à cheval, de gros moyens ont été mobilisés.

Les images de vidéosurveillance analysées

Les caméras de vidéoprotection de la ville ont permis, dès vendredi, aux enquêteurs de suivre Louise depuis son collège, après la sortie des cours, jusque dans ce fameux parc boisé des Templiers. Sur l'une de ces images postées par la grande sœur de Louise sur les réseaux sociaux vendredi, lorsque tout le monde était encore à la recherche de l'enfant, on aperçoit la collégienne, un gros bonnet noir à pompons vissé sur la tête, son sac de cours sur le dos. Elle semble, à ce moment-là, marcher seule. Mais les policiers ont repéré un individu sur ces images, aux abords du parc.

Les enquêteurs cherchent toujours à l'identifier. Ils pensaient l'avoir reconnu, c'est pourquoi un premier homme a été interpellé. Sa compagne qui se trouvait avec lui au moment de l'intervention de la police a, elle aussi, été arrêtée. Finalement, cet homme a un alibi. Le couple a été relâché sans poursuite. C'est donc cette silhouette qu'on aperçoit sur les images de vidéoprotection que les enquêteurs cherchent toujours à identifier.

Les enquêteurs à la recherche de témoins

Les policiers continuent de chercher d'éventuels témoins. Dimanche encore, ils ont poursuivi leur enquête de voisinage, le porte-à-porte, à la recherche de quelqu'un qui a vu quelque chose sur le trajet de Louise, vendredi. Tous les moyens sont mis en œuvre. Il reste aux enquêteurs une masse d'informations à analyser, ne serait-ce que par exemple la téléphonie.

Les policiers vont chercher à identifier un à un tous les propriétaires des téléphones qui bornaient près du parc au moment du meurtre de Louise. Aucune piste n'est écartée. Au contraire, toutes les pistes sont même envisagées tant qu'aucun suspect n'est formellement identifié.

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