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Millas : "Selon la SNCF, tout fonctionnait parfaitement", assure une avocate des familles

Un audit interne de la SNCF affirme que les barrières fonctionnaient et étaient abaissées au moment du drame.

Les lieux de la collision entre un autocar et un train, à Millas le 19 décembre 2017
Les lieux de la collision entre un autocar et un train, à Millas le 19 décembre 2017
Crédit : COR / AFP
Félix Roudaut & AFP

"Tout fonctionnait parfaitement" au passage à niveau de Millas (Pyrénées-Orientales). C'est en tout cas ce qu'a affirmé samedi 30 décembre Maître Jehanne Collard, avocate de certaines familles de victimes, en s'appuyant sur un rapport interne de la SNCF. Le document affirme "que les barrières étaient baissées, elles fonctionnaient, le feu fonctionnait, le signal sonore fonctionnait", a-t-elle ajouté, expliquant que la SNCF "est obligée de faire un rapport quand il y un accident".

Maître Collard déplore que "cet audit interne" rendu jeudi 28 décembre, qui a été réalisé par des agents de la compagnie ferroviaire, ne soit pas rendu public "comme c'est généralement la règle". "On peut certes imaginer que la SNCF truque ses rapports, mais j'ai du mal à la croire", a poursuivi l'avocate : "La SNCF sait qu'il va y avoir une expertise judiciaire, ce serait une énorme erreur de leur part".

Neuf minutes de retard

Le parquet n'a confirmé ni la teneur de ce rapport, ni le fait qu'il ait effectivement été joint au dossier judiciaire. La conductrice du car scolaire, mise en examen le 20 décembre pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction de conduire, a toujours assuré avoir vu les barrières du passage à niveau levées, le 14 décembre. Elle avait de même affirmé que le feu rouge du passage à niveau et la sonnerie d'alarme ne fonctionnaient pas au moment où elle est passée.

Sa version contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.

De son côté la SNCF avait déjà affirmé, avant cet audit interne, que le passage à niveau N. 25 "fonctionnait normalement" au moment de l'accident. Sur la chaîne d'information en continu BFM, Me Collard a également précisé samedi que le TER avait neuf minutes de retard au moment de la collision : "La conductrice a peut-être été surprise de voir la barrière fermée, ce qui peut peut-être expliquer l'accident", a-t-elle ajouté.

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