3 min de lecture

"Mieux vaut tuer sa femme que de griller un feu" : Hauteclaire, victime de violences conjugales, dénonce une "justice laxiste" avec les auteurs

PODCAST - À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes 2025, Anaïs Bouton donne la parole à quatre femmes victimes de violences conjugales. Parmi elles, Hauteclaire a vécu l’enfer sous l’emprise d’un homme ultra violent. Elle dénonce un système qui minimise les violences conjugales et laisse les bourreaux en liberté.

Hauteclaire, victime de violences conjugales, témoigne dans "La prochaine sur la liste", un podcast RTL.

Crédit : RTL

Alizé Bernard : "J'ai cru que j'allais mourir là et je n'ai pensé qu'à mon fils"

00:57:01

Hauteclaire : "Le médecin ne me laisse pas le choix, il me dit : si vous ne portez pas plainte aujourd'hui, dans 10 jours , je fais votre autopsie"

00:34:58

Laura Rapp : "Mes voisins m'ont sauvé la vie."

00:58:36

Florence : "Je me suis dit que j'allais me suicider pour que ça s'arrête"

00:24:58

Anaïs Bouton - édité par Marie Zafimehy

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Hauteclaire se souvient avec une précision glaçante du jour où elle a pris la décision de fuir. Le 23 juin 2011, elle a annoncé à son ex-conjoint qu'elle le quittait, une décision qui a déclenché une violence inouïe. "J'ai cru que j'allais mourir ce jour-là", confie-t-elle, décrivant les deux heures d'agression qui ont suivi son annonce. 

La violence de cette nuit-là a été le catalyseur de son départ. "Je voulais serrer mes enfants et ne pas mourir ce soir-là", se remémore-t-elle dans le podcast RTL La Prochaine sur la Liste, diffusée à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2025. Le lendemain, un membre de sa famille l'appelle. Elle saisit cette opportunité pour se sauver. "Il faut que tu viennes me chercher, je crois que je vais mourir", a-t-elle supplié. Un taxi arrive à sa porte, elle prend ses affaires et ses enfants avant de quitter le domicile.

Leur relation avait pourtant commencé sous les meilleurs jours en 2008-2009. Hauteclaire rencontre son ex-conjoint par l'intermédiaire d'amis communs, après avoir perdu son premier compagnon dans un accident de voiture. "Il était très attentionné envers mon fils. Et c'est ça qui m'a séduit en fait", explique-t-elle. Cependant, des signes avant-coureurs étaient déjà présents, bien que discrets. "Mon entourage n'est pas hyper en confiance avec lui", se souvient-elle. Tout s'exacerbe lors de la grossesse de Hauteclaire, qui porte son deuxième enfant. Le sien.

J'ai l'impression que personne ne nous croit et que tout le monde s'en fout

Hauteclaire, victime de violences conjugales

Pourquoi n'a-t-elle alerté personne pendant toutes ces années ? "J'avais honte, admet-elle. Et ensuite, j'étais en milieu rural. Je n'avais pas de voiture. Il n'y avait pas le 3919, on n'en parlait pas. (...) Et puis, moi, dans ma tête, je me disais, 'si j'en parle à une assistance sociale, on va me retirer mes enfants'. Voilà, ça me faisait super peur. C'était un monde que je ne connaissais pas du tout."

À lire aussi

Après son départ en 2011 et sa première plainte, Hauteclaire obtient 45 jours d'ITT et dépose douze autres plaintes, toutes classées sans suite. Son ex est condamné à six mois de prison avec sursis. "Un juge aux affaires familiales a décidé que ma fille irait un week-end sur deux en droit de visite chez son père", ajoute-t-elle. Selon elle, la justice ne l'a pas protégée. "J'ai l'impression que personne ne nous croit et que tout le monde s'en fout"

Hauteclaire passe par un foyer pour femmes victimes de violences et fait la connaissance d'Hilal, qui, en 2019 sera tuée par son ex-conjoint. C'est un déclic : elle décide de quitter la région de peur que son ex-compagnon ne mettent ses menaces de mort à exécution. Lui, n'a plus aucune autorité parentale et refuse de payer sa pension alimentaire. Malgré tout, elle se reconstruit et s'est également engagée dans la lutte contre les violences conjugales en cofondant l'Union nationale des familles de féminicides (UNFF). "Il faut partir", conseille-t-elle aux femmes qui hésitent encore.

Abonnez-vous à ce podcast

>> La prochaine sur la liste, un podcast événement qui brise le silence. Anaïs Bouton y accueille des femmes qui ont frôlé la mort, ont failli être la prochaine sur la liste et qui aujourd’hui témoignent.

Si vous ou un(e) de vos proches êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez le 3919 numéro d'écoute gratuit et disponible 7j/7 24h/24. Pour toute situation d'urgence, un seul numéro : le 17.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

En Direct

/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte