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Affaire Michèle Gaborieau : la disparue du 13e arrondissement de Paris

PODCAST - "L'Heure du crime" revient sur l'affaire Michèle Gaborieau. Un soir de printemps, en 1999, son mari et ses deux enfants n'ont soudainement plus aucune nouvelle. L'épouse disparait brutalement entre Paris et son pavillon de banlieue. Elle ne sera jamais retrouvée, ni elle, ni la voiture qu'elle conduisait. L'enquête va rapidement conclure à une fugue. Sa fille va remuer ciel et terre pour que la justice s'active, jusqu'à émettre des doutes sur le rôle qu’aurait joué son père dans cette affaire.

Un détective privé (illustration)

Crédit : Hector RETAMAL / AFP

L'INTÉGRALE - Michèle Gaborieau : la disparue du 13eme arrondissement

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L'ENQUÊTE : Michèle Gaborieau : qui donc avait intérêt à faire disparaitre l'épouse ?

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Jean-Alphonse Richard & Julie Morisseau

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Vendredi 11 juin 1999, Annick est surprise de ne pas voir apparaître sa meilleure amie, Michèle Gaborieau, dans le petit restaurant du 13e arrondissement de Paris où elles doivent déjeuner. Elle contacte son mari, Jean-Michel Gaborieau. Il tient une librairie-papeterie dans le quartier, la Librairie du coin, et n'a aucune nouvelle de son épouse.

Une autre amie de Michèle, Claudine, est prévenue. Elle file à la librairie pour discuter avec Jean-Michel. Aux enquêteurs, elle décrira un mari contrarié, mais pas affolé. Michèle n’est pas dans le pavillon que possède le couple à Clamart, dans les Hauts-de-Seine. Ce vendredi, elle avait rendez-vous, en fin de matinée, avec un médecin de la Clinique du Sport, mais elle ne s'y est pas rendue. 

Dans la soirée, Jean-Michel Gaborieau, 53 ans, se présente au 9e cabinet de délégation judiciaire pour signaler la disparition de son épouse Michèle, 57 ans. Il est la dernière personne à avoir vu son épouse vivante. La veille, il ont dîné à L’Aimant du Sud, un restaurant proche de la librairie. Le mari précise qu'ils se sont séparés vers 23h30. Il a accompagné Michèle jusqu'au parking privé d'un hôtel pour récupérer leur voiture. Lui est resté dormir dans le studio au-dessus de son commerce.

Si tu continues à me faire chier, je vais te faire la même chose qu'à ta mère

Anonyme

Michèle n'est sans doute jamais arrivée au pavillon de Clamart. Les volets sont restés ouverts toute la nuit, alors qu’elle les ferme systématiquement. Lundi 14 juin, après seulement trois jours d’enquête, les policiers déclarent les recherches vaines. Les deux enfants de Michèle Gaborieau sont dans l'incompréhension. Ils ne croient pas à un départ volontaire. 

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La disparue était à la retraite depuis peu. Elle avait bénéficié d'un plan de départs volontaires à Air France et empoché une confortable prime de départ : 450.000 francs. Mais ils sont introuvables.

Lundi 22 janvier 2001, un an et demi après la disparition, Céline Gaborieau, la fille du couple, excédée par l'immobilisme des recherches dépose plainte contre X pour enlèvement et séquestration. La fille s'est entre temps disputée avec son père et a reçu des menaces anonymes. La voix d'un homme qu'elle ne connaît pas et qui appelait d'une cabine publique. "Si tu continues à me faire chier, je vais te faire la même chose qu'à ta mère". 

Une tombe creusée dans la grange ?

La famille contacte alors une agence de détectives privés. Des témoins décrivent la double vie secrète du mari. Il a des maîtresses et se livre à de petits trafics. Plus surprenant encore, "dans le Loir-et-Cher, le couple avait une résidence secondaire. Il y a une grange qui va être visitée par les détectives privés. Ils vont décrire une terre qui avait été remuée. Quand sa fille est devenue propriétaire, elle m'a fait rentrer. Et là, on découvre une dalle que le mari a construite après le passage des détectives. C'est une dalle épaisse qui a la taille d'une tombe", dévoile Roger-Marc Moreau, criminaliste, invité de L'Heure du crime. 

Céline Gaborieau, la fille du couple, a toujours vu la main de son père derrière la disparition. Aux enquêteurs privés, elle avait décrit un homme obsédé par le sexe et l'argent. "Je suis convaincue que mon père, dernière personne à avoir vu vivante ma mère, n'est pas étranger à la disparition", déclarait-elle en juillet 2001. 

Annick, amie proche de la disparue, a toujours affirmé sa conviction : "Michèle n'avait pas une double vie. Elle n'aurait jamais laissé ses enfants sans nouvelles". Jean-Michel Gaborieau est décédé en 2009, emportant peut-être avec lui la vérité. 


Les invités de "L'Heure du crime"

- Ronan Folgoas, journaliste quotidien Le Parisien et auteur de l'article : Un nouvel espoir après la disparition de Michèle il y a 25 ans ?.
- Me Najwa El Haïté, avocate au barreau de Paris et avocate de Céline Gaborieau, la fille de Michèle et Jean-Michel Gaborieau. 
- Roger-Marc Moreau, criminaliste.



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