Meurtre raciste à Puget-sur-Argens : deux marches blanches pleines de respect en hommage à Hichem Miraoui

Une semaine après l’assassinat d’Hichem Miraoui, tué en raison de ses origines, deux marches blanches se sont tenues à Marseille et Puget-sur-Argens, ce dimanche.

Marche blanche à Puget-sur-Argens en hommage à Hichem Miraoui.

Crédit : Étienne Baudu / RTL

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Deux marches blanches se sont tenues, ce dimanche 8 juin, à Marseille et à Puget-sur-Argens, en hommage à Hichem Miraoui, un ressortissant tunisien tué pour ses origines par un voisin. Cet acte a été qualifié de terroriste et raciste par la justice.

À Marseille, près de 500 personnes sont parties de la porte d'Aix, ce dimanche matin, et 2.500 personnes étaient réunies sur le lieu du drame, au cours de l’après-midi, dans le calme et l'émotion.

Cette marche blanche s'est lancée rue du Général de Gaulle, devant le salon de coiffure où travaillait Hichem. Cindy est venue coller un post-it sur la devanture, stylo à la main, sur lequel elle a écrit : "Je ne t'oublierai jamais, je t'adore mon ami, on se retrouvera un jour." "C'était quelqu'un de bien, regardez, juste à voir son sourire et ses yeux, je n'ai pas besoin d'en dire plus. Et vous comprenez que c'était quelqu'un qui avait le cœur sur la main", souligne-t-elle.

Un message adressé à la classe politique

Sur la banderole qui ouvre la marche, l’inscription "Repose en paix Hichem, un enfant au grand cœur adopté par le village", est confirmée par Jérémy, le papa de Nahel : "C'est la réaction de mon fils qui m'a fait le plus mal d'ailleurs. Il lui demandait sa petite coupe de footballeur qu’il lui faisait avec plaisir, avec le petit truc en plus qui allait bien à chaque fois. Il est tombé en larmes, il a 14 ans et ces histoires, ce racisme, tout ce qui peut se passer, c'est dur, c'est compliqué, ces amalgames surtout."

Cette marche s'est déroulée dans le calme et avec dignité en mémoire de Hichem, mais Majid Ellili, l'organisateur, sait que cette marche aura une suite. Il s'adresse directement aux hommes politiques : "Il y a des hôpitaux qui manquent d'employés, il y a des écoles qui ne vont pas bien, il y a une éducation. Revenez sur vos bases, arrêtez de vous éparpiller sur les musulmans, sur les juifs, sur ci, sur ça. On arrête tout ça. Vous êtes blancs, je suis bronzé et alors ? On s'en fout." Tous réclament ici justice pour Hichem en entonnant la marseillaise.

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