Cinq mois après leur fils, les deux parents d'Owen L., le jeune homme suspecté d'avoir poignardé à mort Louise, 11 ans, début février à Épinay-sur-Orge (Essonne), ont été mis en examen mercredi 30 juillet. Ils sont accusés de non-dénonciation de crime, destruction de document ou objet et subornation de témoin.
"Les deux magistrats instructeurs ont procédé ce jour à la mise en examen des parents âgés de 49 et 48 ans de l'auteur présumé des faits", a indiqué le procureur de la République d'Évry Grégoire Dulin dans un communiqué. Le magistrat précise que "les intéressés, qui ont choisi de garder le silence lors de leur interrogatoire de première comparution, ont été placés sous contrôle judiciaire".
Contactée par RTL, Me Caty Richard, l'avocate des parents de Louise a fait part de la réaction de ses clients. "Mes clients sont soulagés que l’instruction se poursuive et regrettent que l’institution judiciaire ait estimé devoir prévenir la presse avant eux", a-t-elle simplement déclaré.
Les deux parents d'Owen.L, qui avaient été placés en garde à vue en février pour non-dénonciation de crime, avaient à l'époque assuré ne jamais avoir eu connaissance de l'implication de leur fils de 23 ans dans la mort de Louise. Ce dernier a été mis en examen en février pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire. Sa petite amie, également âgée de 23 ans, a aussi été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire.
Owen L., principal suspect, étudiant en BTS informatique, avait lui reconnu les faits lors de sa garde à vue de février, après avoir nié pendant les 24 premières heures. Il avait fini par expliquer avoir croisé en début d'après-midi Louise, élève au collège d'Épinay-sur-Orge qui portait son portable autour du cou, et avoir décidé de la suivre. Il l'avait attirée dans le bois des Templiers, tout proche, en prétextant avoir perdu un objet. C'est là qu'elle a ensuite été retrouvée assassinée.
Le procureur Grégoire Dulin avait à l'époque tenu une conférence de presse, détaillant les circonstances du crime. "Arrivé dans un coin tranquille", il lui avait dit qu'il allait "fouiller ses affaires pour lui voler de l'argent en la menaçant avec un couteau". Elle s'était mise "à crier" alors qu'il voulait fouiller son sac, avait poursuivi le magistrat. "Paniqué par ses cris", le jeune homme l'a fait "tomber à terre" et lui a porté "plusieurs coups de couteau".
Le 4 février, le suspect avait déjà abordé une collégienne dans le même secteur, tentant de "se calmer" après une altercation lors d'une partie du jeu vidéo en ligne "Fortnite". Cette première collégienne, âgée de douze ans, avait refusé de suivre Owen L.. et avait alors réussi à s’échapper. Aucune plainte n’avait été déposée.
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