Ces militants extrémistes sont descendus dans la rue en se servant du prétexte que la meurtrière présumée de Lola est une femme algérienne sans papier. Le ministère de l'Intérieur a recensé une dizaine de manifestations et de rassemblements à Metz, Toulouse, Angers ou encore à Lyon.
Dans cette dernière, une image a fait parler d'elle vendredi 21 octobre : une centaine de militants identitaires a organisé une manifestation sauvage derrière une double banderole "Justice pour Lola", "L'immigration tue". À Rennes, ce sont 400 personnes qui se sont rassemblées derrière un autre slogan utilisé par les groupes xénophobes : "White lives matter" ("La vie des Blancs compte" en français). À Toulouse, Nancy, Metz, Angers mais aussi Arras, Bourges ou Strasbourg, des dizaines voire des centaines de manifestants appartenant à l'ultradroite ont organisé des hommages, selon un décompte policier communiqué à RTL.
Ces groupes attisent la haine, souligne une source au ministère de l'Intérieur, qui affirme qu'ils sont suivis de près même si aucune instruction n'a été donnée aux préfets à ce stade.
Dans une lettre au président de la République, le maire de Lyon a alerté lundi 24 octobre sur la recrudescence de la violence d'extrême droite. Grégory Doucet a déploré : "La situation est préoccupante pour notre démocratie."
Au début de l'année, RTL avait enquêté sur cette mouvance de l'ultradroite. On apprenait que 1.300 militants radicaux étaient désormais fichés S, ce qui veut dire qu'ils sont activement suivis, notamment par la DGSI, afin de contrer toute velléité de violence.
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