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Catherine Fournier
Crédit : DR
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16 février 1999, dans le Gard, Catherine Fournier, 31 ans, disparaît de chez elle. Son mari, Laurent Fournier, est le principal suspect, bien qu’il ait un alibi : il était à Paris au moment des faits. Les enquêteurs émettent toujours des doutes à son propos.
Deux mois après la disparition de Catherine Fournier, un tronc de femme est découvert dans un bois. On dénombre une cinquantaine traces de coup de couteau. Le meurtrier s'est acharné avec une violence inouïe, selon les enquêteurs. La victime a ensuite été dépecée de façon grossière, mais la tête, tout comme les bras et les membres inférieurs, restent introuvables.
Sept mois après le meurtre de Catherine Fournier, le juge d’instruction soumet le mari, qui reste le principal suspect, à une séance d’hypnose.
Cette dernière dure cinq heures où il parle de lui à la troisième personne. "Il est dans un état de conscience modifiée sous l’hypnose, ce n’est donc pas étonnant qu’il parle de lui à la troisième personne", assure Evelyne Josse, psychologue spécialiste de l'hypnothérapie, invitée de l'Heure du Crime.
Il finit par évoquer le meurtre lors de sa garde à vue. Catherine lui aurait annoncé qu'elle était enceinte. Il serait donc revenu tout de suite chez eux, le 15 au soir. Catherine aurait refusé d'avorter. Il l'aurait donc tuée. Le 15 décembre 2000, Laurent Fournier est présenté au juge d'instruction. Il réitère ses aveux et est écroué.
Trois mois plus tard, le mari se rétracte. Tout ce qu’il a pu raconter sous-hypnose n’est que "pure fiction". Il parle d'une confession extorquée grâce à une technique qui n'est même pas légale. Ses avocats estiment qu’il a été manipulé par les enquêteurs et dépossédé de son libre-arbitre. "La technique de l’hypnose a fait basculer Fournier dans une forme de décompensation pathologique sur le plan mental", explique Philippe Expert, l'avocat de Laurent Fournier, invité de L'Heure du Crime.
Le 19 février 2002, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Lyon annule le procès-verbal des aveux devant les gendarmes. Sa mise en examen est déclarée nulle et sa libération est ordonnée. "À moins que quelqu’un soulage sa conscience et se déclarer coupable, je vois mal comment ce dossier pourrait avancer", admet Me Philippe Expert.
Dix-sept ans après les faits, le juge de Nîmes rend un non-lieu au bénéfice de Laurent Fournier. Ce dernier a quitté le sud de la France. Selon son avocat, le mari a continué par la suite à s’informer des suites de l’enquête. "Les gendarmes ont tiré beaucoup de fils, mais ils se sont toujours cassés les dents", conclut Boris De La Cruz. La mort de Catherine Fournier reste non élucidée.
- Evelyne Josse, psychologue clinicienne, spécialiste de l'hypnothérapie.
- Philippe Expert, avocat de Laurent Fournier.
- Boris De La Cruz, journaliste à Objectif Gard.
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