Ce sont des révélations qui ont agacé au plus haut point le syndicat de la police belge. Ce jeudi, Yassine M., 32 ans, a tué à coups de couteau un policier dans les rues de Bruxelles. Après ce drame, on a appris que cet homme, bien connu de la justice, s'était rendu le matin même au commissariat d'Evere situé dans le Nord de la capitale pour prévenir de son acte.
Il avait alors alerté la police sur son projet. Face aux agents, il a expliqué vouloir s'en prendre à des policiers et a demandé de l'aide psychologique. C'est aussi à ce moment que les policiers se sont aperçus que le jeune homme était fiché par les services de renseignement pour son extrémisme religieux : "Il tenait des propos incohérents. Il parlait de la haine contre la police et il demandait d'être pris en charge au niveau psychologique", a expliqué le procureur de Bruxelles, Tim De Wolf.
Après avoir été emmené à l'hôpital à sa demande, le suspect a pu ressortir quelques heures plus tard pour finalement passer à l'acte. En Belgique, les critiques se concentrent désormais sur le fonctionnement du système d'internement d'office : "Pour pouvoir utiliser cette procédure au niveau du parquet, il faut qu'il y ait un refus de se faire soigner par la personne concernée, alors qu'ici, la demande était clairement d'être pris en charge", explique Tim De Wolf. Une manifestation nationale a été annoncée le 28 novembre prochain par les syndicats de la police qui demandent plus de moyens et une enquête approfondie.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.