Meurthe-et-Moselle : une école primaire incendiée à Mont-Saint-Martin

Les forces de l'ordre ont été déployées en nombre dans la nuit du jeudi au vendredi 14 juillet, pour évite run regain de violence après les émeutes qui ont secoué le pays ces dernières semaines. La nuit a finalement été relativement calme, selon le ministère de l'Intérieur. Au total, 97 interpellations et trois policiers blessés, contre 34 l'an dernier. 

À Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), après un centre pour autistes et la mairie il y a 15 jours, c'est l'école primaire qui été prise pour cible. Dans la cour, devant l'entrée du bâtiment, des dessins d'enfants complètement brûlés. Si les étages semblent intacts, le rez-de-chaussée est calciné sur des dizaines de mètres carrés. Au grand désespoir de Mina, maman de trois élèves de l'école. 

"On n'a pas les mots, on ne comprend pas. C'est l'école de nos enfants, c'est dégueulasse, catastrophique. On est est dégoutés", confie-t-elle. "Ma fille pleurait, elle me disait : 'Maman, est-ce qu'il y aura la rentrée ?' Je lui ait dit que j'espère. S'il y a besoin d'aide, on va se mobiliser pour remettre de l'ordre dans ce désastre", ajoute-t-elle.

Pendant que la police inspecte le bâtiment, le maire Serge De Carli assiste au spectacle, les yeux dans el vide. L'école de 137 élèves, la plus importante de la ville en réseau d'éducation prioritaire, est un phare du quartier. "On n'en peut plus, ça fait dix jours que la ville est en grande souffrance. On est en train de tuer des outils qui aident les plus défavorisés. On ajoute de la souffrance à la souffrance, ça n'a pas de nom", déplore le maire. "J'ai écrit à Emmanuel Macron. Qu'il vienne ici, c'est un vrai laboratoire Mont-Saint-Martin". Pas d'effectif supplémentaire la nuit dernière et pas encore de réponse avant une deuxième soirée à risques. 

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