Jusqu'où peut aller un parent pour protéger ses enfants ? Comment le crime s'invite-t-il dans un foyer apparemment sans histoires ?
De la trop courante affaire de féminicide au double meurtre de voisinage, le crime s'invite aisément dans l'environnement proche. Si proche qu'il peut même envahir le huis clos familial sous couvert d'un mobile a priori dérisoire.
Qu'il s'agisse d'un père obsédé par les réussites sportives de ses enfants, d'un autre persuadé que sa fille était maltraitée ou d'une mère aux grossesses non-désirées qui décide de congeler ses nourrissons : aussi incompréhensible que cela puisse paraître, verser dans l'illégalité est apparu comme seule solution aux préoccupations de ces parents.
L'Heure du crime revient sur ces dossiers qui ont, du jour au lendemain, bouleversé le quotidien de familles tranquilles.
À l'été 2003, ce qui n'aurait pu être qu'un tragique accident de la route - la mort d'un jeune instituteur de 25 ans qui s'est endormi au volant - va révéler une vertigineuse histoire criminelle dans le monde du tennis. L'histoire d'un père de famille, Christophe Fauviau, obnubilé par la réussite sportive de ses enfants. Au point de droguer de façon machinale et répétitive leurs adversaires.
Il y a une trentaine d'années, un homme, Henri Pacchioni, reconnaissait avoir tué sa compagne près de Marseille... Une enquête rapidement bouclée. Des aveux quasi immédiats, même si le cadavre de la malheureuse demeure introuvable. Pourtant, ce qui apparaît alors comme un fait-divers des plus tragiquement banals va se transformer en une spectaculaire saga judiciaire.
Les faits vont être oubliés, c'est la personnalité et les déclarations du compagnon qui vont concentrer l'attention. Un géant débonnaire et rassurant qui va raconter que s'il a tué, c'était pour défendre sa fille Émilie, handicapée, maltraitée par sa mère. Il s'agissait tout simplement de la sauver.
Pendant huit ans, un économiste belge, Michel Scantamburlo, a vécu avec le cadavre de sa femme dans le congélateur de leur maison. Un corps découpé à la tronçonneuse en dix-sept morceaux. Un mari qui faisait croire à tout le monde que son épouse avait disparu du jour au lendemain, sans donner de nouvelles.
Véronique Courjault était une femme ordinaire. Elle aimait son mari et s'occupait bien de ses enfants. Elle était entourée de sa famille et de ses amis. Jusqu'à ce que, à l'automne 2006, elle soit présentée comme une tueuse de bébés. Trois nouveaux nés qu'elle avait portés. Qu'elle ne désirait pas. Et qu'elle aurait fini par étouffer. C'est son époux qui, par hasard, découvrira deux petits corps dans un congélateur.
Qui a tué leurs parents quelques jours avant la Noël 2019, dans une
commune tranquille de la périphérie de Bordeaux ? Et pourquoi ? Les sœurs Muller ont ressassé les mêmes interrogations pendant quatre ans.
Les
enquêteurs non plus n'ont jamais cessé de tourner autour de ces
questions. Surpris par la violence inouïe de la scène de crime. Deux
corps dénudés criblés de coups de couteau... Un crime avoué en novembre 2023 par un de leurs voisins.
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