Elle rassemble les piliers du jihadisme français. La filière dite "d'Artigat", du nom d'un village en Ariège, refait régulièrement surface au rythme de l'actualité jihadiste. Dernièrement, c'est la mort confirmée de Sabri Essid, jihadiste toulousain, en Syrie qui a refait parler de ce groupe d'islamistes radicaux basé dans le sud de la France.
En octobre dernier, c'est au procès d'Abdelkader Merah que les noms des Essid, Clain ou Corel ont encore résonné dans les médias. Ils sont liés les uns aux autres puisqu’ils se sont fréquentés dans cette cellule jihadiste, autour de la figure de celui que l'on surnomme "L'émir blanc", Olivier Corel.
Ce Français naturalisé d'origine syrienne de 71 ans s'est installé dans un hameau de Lanes à la fin des années 1980 avec sa femme. Il va vite devenir une figure à suivre et à écouter pour un groupe de jeunes radicalisés toulousains. Ses prêches salafistes correspondent davantage aux idées de ces jeunes des cités toulousaines, peu satisfaits des imams des mosquées. Il est même surnommé, par une source judiciaire citée par Libération, comme "le gourou parfait".
Parmi ses ouailles, des noms aujourd'hui tristement célèbres : les frères Jean-Michel et Fabien Clain qui ont revendiqués les attentats du 13 novembre 2015 au nom de l'État islamique depuis la Syrie, Sabri et Walid Essid annoncés comme mort depuis mardi 27 février, et demi-frères de la fratrie Merah (Mohamed, Abdelkader et Souad), dont le premier est l'auteur des attentats meurtriers de mars 2012 à Toulouse et Montauban. Le nom de Thomas Barnouin revient également souvent. Il a été capturé par les autorités kurdes en Irak à la fin de l'année 2017, tout comme Mohamed Megherbi, Kevin Gonot et Thomas Collange, tous originaires de la région de Toulouse.
Soit, la crème du jihadisme français, dont certains réapparaissent dans différentes affaires terroristes, comme le projet d'attentat avorté de Sid Ahmed Ghlam à Villejuif qui aurait été téléguidé par Fabien Clain.
Tous, ou presque, sont partis en terre de jihad un moment ou l'autre, malgré la surveillance dont ils faisaient l'objet. En 2006, Thomas Barnouin et Sabri Essid quittent le territoire pour lutter contre les États-Unis en Irak mais sont arrêtés en Syrie en 2007, renvoyés en France, et condamnés respectivement à 5 ans et 6 ans de prison pour association de malfaiteurs en lien avec une organisation terroriste. Ce qui ne les empêche pas de repartir en zone irako-syrienne entre janvier et mai 2014. Olivier Corel, lui, n'a jamais pris de la prison ferme mais seulement condamné à du sursis et assigné à résidence pour détention d'armes après les attentats de novembre 2015.
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