Sabri Essid, le demi-frère de Mohamed Merah, dans une nouvelle vidéo de Daesh ?

Le demi-frère de Mohamed Merah s'affiche-t-il dans la dernière vidéo de l'État islamique ? Le groupe terroriste a diffusé mardi 10 mars un nouveau clip de propagande dans lequel apparaissent deux jihadistes. Dans la vidéo de plus de dix minutes postée sur le compte de l'organisation, un enfant habillé d'une longue tunique et d'un treillis abat un Arabe israélien accusé d'espionnage pour le compte du Mossad d'une balle dans la tête avant de cribler son cadavre de plusieurs balles aux cris de "Allahou Akbar". 

À ses côtés, un jihadiste coiffé d'un bonnet évoque en français l'attentat contre l'épicerie casher de la porte de Vincennes à Paris et menace de s'en prendre aux Israélien et de conquérir Jérusalem. Il pourrait s'agir de Sabri Essid, un proche de Mohamed Merah. Une enquête va prochainement être ouverte par la justice française pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs criminelle en relation avec une entreprise terroriste et incitation à commettre des actes de terrorisme". Des chefs de poursuites inédits en France.

Il se présentait comme le demi-frère de Merah

Spécialiste de l'islamisme radical et journaliste pour RFI, David Thomson est formel. Ce prêcheur qui ressemble traits pour traits à Sabri Essid est bien le demi-frère du tueur au scooter, qui a abattu sept personnes, militaires et juifs, au mois de mars 2012.

Enfant des quartiers toulousains, ce trentenaire s'est imposé comme une figure du milieu salafiste radical de la ville rose avant, selon toute vraisemblance, de rallier la Syrie à la fin du mois de mars dernier avec sa famille. Fiché depuis 2002, il faisait figure de modèle pour Mohamed Merah. Il se présentait d'ailleurs comme son demi-frère, puisque son père avait épousé religieusement la mère de l'assassin au scooter.

Trois ans tout juste après le premier crime de Merah

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Sabri Essid est aussi celui qui a organisé les obsèques de Mohamed Merah, à la fin du mois de mars 2012. Accompagné d'une bande de jeunes aux visages dissimulés par des capuches et des écharpes, il fut le premier à poser, à visage découvert, une pierre sur la tombe du tueur, abattu quelques jours plus tôt lors de l'assaut du Raid. Bien connu des services de police, il a été condamné à quatre ans de prison en 2009 alors qu'il tentait de rallier l'Irak via la frontière syrienne à la fin de l'année 2006. À sa libération, à l'automne 2010, il a été grutier à Toulouse. Surveillé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il aurait tout de même réussi à rejoindre la Syrie il y a un an au côté de Souad Merah. Le voila aujourd’hui qui refait probablement surface, trois ans jour pour jour après le meurtre du militaire Imad Ben Ziaten le 11 mars 2012, premier crime de la sinistre série de Mohamed Merah.