Marseille : "Ma vie est détruite", dit un chauffeur VTC touché par 2 balles de kalachnikov

PODCAST - Dans ce hors-série "Focus - Les Grands Témoins", Hugo Amelin a recueilli le témoignage de Hamza*, chauffeur VTC gravement blessé lors d'une attaque à kalachnikov à Marseille.

Un chauffeur VTC (illustration)

Crédit : JADE GAO / AFP

HORS-SÉRIE LES GRANDS TÉMOINS - Un chauffeur VTC touché par 2 balles de kalachnikov se confie

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Hamza* est traumatisé. Le 11 janvier dernier, ce chauffeur VTC de 27 ans a été victime d'une attaque à la kalachnikov d’une rare violence à Marseille. Son véhicule a été transpercé de 22 balles, cité des Aygalades, dans les quartiers nord de la cité phocéenne. Les tireurs pensaient que son client était encore dans l’habitacle. Touché à l’épaule et au bras, le jeune homme est sérieusement handicapé.

Opéré à l’hôpital, Hamza a dû conserver dans son corps la balle qui a atteint son épaule. Les médecins n’ont pas pu extraire. L’autre projectile lui a frôlé la colonne vertébrale. Le chauffeur de VTC a également dû expliquer aux infirmières qu’il n’était pas membre d’un réseau de trafiquants.

"Quand vous voyez quelqu’un sur qui on a tiré dessus rentrer dans l’hôpital, dans votre tête vous pensez directement 'Lui, ils lui ont tiré dessus ça veut dire qu’il est dans le réseau'. J’étais obligé de dire 'Moi je suis juste un simple chauffeur VTC, j’ai été victime d’une fusillade'", explique Hamza au micro de RTL.

Je ne pourrai pas conduire comme avant

Hamza

Hamza, chauffeur VTC à Marseille a été blessé au dos par une kalachnikov le 11 janvier.

Crédit : RTL

Aujourd'hui sous le choc, il estime que ses rêves sont brisés. "Je suis jeune, j’ai 27 ans. Vu que je suis chauffeur VTC, j’avais un projet dans ma tête de devenir un chauffeur de taxi. J’ai passé mes examens, j’ai réussi. D’un seul coup, je me retrouve dans un lit… J’arrive pas à bouger. Je sens que ma vie est détruite", confie-t-il.

Hamza ajoute : "Je pourrai marcher, mais ma main je pourrai pas l’utiliser comme avant. Je suis vivant, je ne suis pas handicapé dans un fauteuil roulant, mais quand même je suis pas à 100%. J’ai perdu mon bras, je ne pourrai pas conduire comme avant. Je ne m’imagine pas faire le même travail, j’ai peur".

*Hamza : le prénom a été modifié

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