2 min de lecture
INVITÉE RTL - Marseille : "31 assassinats en 2022 liés au trafic de drogue", selon la préfète de police
La préfète de police de Marseille revient sur l'année noire vécue par la cité phocéenne en matière de règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiant.
Edgardo Greco, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 en Italie pour des homicides, s'est installé en France la même année, selon le parquet général.
Crédit : AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
2022 restera comme une nouvelle année noire pour la cité phocéenne, avec 33 assassinats en bande organisée commis dans la région, un record, selon le parquet en 2022, contre 31 en 2016, mais aussi 60 faits d'homicides ou de tentatives d'homicides, 29 morts par balles et parfois des victimes collatérales, comme ce jeune footballeur de 22 ans formé à l'OM.
Règlements de comptes en lien avec le trafic de drogue, guerre de territoire qui gangrène les quartiers depuis des années... Invitée de RTL ce jeudi 29 décembre, Frédérique Camilleri, préfète de police de Marseille, refuse de parler d'un chiffre record et explique que "31 assassinats ont été commis en lien avec les trafics de stupéfiants", selon elle, "ce qui rejoint à peu près les chiffres du parquet". Elle évoque "une année dramatique" qui s'explique aussi par "une recomposition des clans des trafiquants de stupéfiant à Marseille et de leurs méthodes avec un usage de la violence qui se fait de façon beaucoup plus débridée qu'avant".
Pour autant, la préfète de police ne veut pas parler d'une situation hors de contrôle. "Pas du tout", rétorque-t-elle. "Nous avons aussi remporté des victoires cette année dans la lutte contre les trafics, dans l'affaiblissement des points de deal et la diminution du chiffre d'affaires des trafiquants", souligne-t-elle. "Nous avons aussi dressé 18.000 amendes aux consommateurs pour leur rappeler qu'ils sont au début de cette chaîne qui se termine par des morts".
Frédérique Camilleri se félicite des moyens mis à disposition par le ministre de l'Intérieur qui "a mis 300 policiers de plus depuis deux ans". "Plus de 200 policiers font des opérations tous les jours contre les trafics avec de multiples opérations. Nous essayons de désarmer les trafiquants avec là aussi de belles victoires et de belles saisies, dont des armes de guerre. Et puis surtout, faire ce travail de police judiciaire pour retrouver ces auteurs de fusillades et les présenter à la Justice", explique-t-elle.
Selon elle, "Il n'y a pas de fatalité au trafic de drogue à Marseille". "Mais si on veut régler ce problème définitivement, il faut s'attaquer à bien d'autres choses. Ca a commencé, avec le plan "Marseille en grand" du président de la République. La question de la sécurité est mise au même plan que celle des transports et du développement économique de la ville. Il faut donner des perspectives aux jeunes".
