1. Accueil
  2. Actu
  3. Justice et faits divers
  4. "Maison de l'horreur" : "Ce n'est pas à nous de bouger, c'est aux profs de bouger", estime une mère d'élève
2 min de lecture

"Maison de l'horreur" : "Ce n'est pas à nous de bouger, c'est aux profs de bouger", estime une mère d'élève

Une enquête administrative a été ouverte pour faire la lumière sur d'éventuelles carences de l'État. Les parents ont été placés sous contrôle judiciaire.

Une insigne de policier (illustration)
Une insigne de policier (illustration)
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
"Maison de l'horreur" dans le Pas-de-Calais : ce que l'on sait sur cette affaire
00:02:29
Franck Antson - édité par Robinson Hollanders

Après la découverte sinistre à Noyelles-sous-Lens, où des enfants ont été retrouvés attachés à leur chaise dans une hygiène déplorable, une enquête administrative a été ouverte. La secrétaire d'État chargée de l'Enfance, Charlotte Caubel, était dans le Pas-de-Calais ce lundi 5 septembre pour comprendre comment les dix enfants de cette famille ont pu subir ces maltraitances. 

Les parents ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils vont être jugés en janvier prochain pour carences éducatives graves. On sait qu'il y a eu plusieurs signalements depuis 2013. La secrétaire d'État reconnaît qu'il y a eu un problème de coordination entre les différents services : l'école, l'aide sociale à l'enfance, le département. Les parents ont aussi reçu la visite des services sociaux, mais rien de flagrant n'aurait été relevé.

La rédaction vous recommande

Ils ont aussi pu cacher certaines choses ou mettre en ordre, confirme les autorités. La famille n'était, en tout cas, pas connue de la justice, selon le procureur, qui dénonce des manquements, des carences éducatives. L'affaire intervient dans un milieu très défavorisé, dans un département du Pas-de-Calais où l'on recense plus de 20% d'enfants placés ces trois dernières années et pas toujours suffisamment de moyens pour les acteurs concernés.

"Je suis bouleversée"

Devant l'école dans laquelle certains des enfants étaient scolarisés, il y a beaucoup de consternation, de honte. Les parents sont choqués devant l'école primaire. Il aurait fallu agir plus tôt, selon certains. "On les voit souvent avec leurs bouteilles. Désolé, c'est méchant à dire, mais c'est vrai. Il y avait des problèmes d'hygiène et plein de problèmes avec les petits. C'est malheureux, le matin il y avait ma fille qui me disait "maman, elle sent le pipi, elle est toujours habillée pareille", explique Sylvie, la mère d'une fille scolarisée dans l'école des jeunes maltraités.  

"Ce n'est pas à nous de bouger, c'est aux profs de bouger, ils sont là pour ça. Moi, je suis bouleversée. Ce sont des enfants, on ne touche pas aux enfants", explique-t-elle. Pour autant, Sylvie est une amie de la famille et elle assure qu'il n'y a pas eu de mauvais traitements des enfants, "les enfants ne manquaient de rien. On les attache, point barre, pour qu'ils ne tombent pas. Mais attachés, ligotés, il y a deux choses différentes."

Elle met en avant la difficulté de s'occuper d'autant d'enfants, "dix, c'est quand même du boulot. Ce n'est pas évident pour les parents, mais les maltraitances, c'est impossible. C'est exagéré, oui." Ce soir, les six enfants mineurs, dont un bébé de quatre mois, ont tous été placés dans des foyers ou des familles d'accueil. Les parents restent cloîtrés chez eux en attendant leur procès.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires

Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.