Sujet du jour. Le maintien de l'ordre "à la française" est jugé brutal. Il est à nouveau pointé du doigt sur fond d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre dans les cortèges contre la réforme des retraites et contre les méga-bassines dans les Deux-Sèvres.
Ce qu'on appelle en France "maintien de l'ordre" s'appelle plutôt chez nos voisins européens "gestion de foule". L'Allemagne, par exemple, est souvent présentée comme un modèle. Depuis 1970, les policiers allemands ne disposent plus d'armes grenade, et sont en mission "d'intimidation".
Ils rentrent très peu en action et sont épaulés par des élus locaux, qui peuvent témoigner si cela dérape. Ces unités de médiation existent aussi en Suède, au Danemark, aux
Pays-Bas, et en Angleterre.
Pourquoi on en parle ? La
France est-elle la mauvaise élève du maintien de l’ordre en Europe ? Qu'en est-il du maintien de l'ordre dans les pays voisins ? Pourquoi le modèle français est-il si critiqué ?
Analyse. "Ce qui est particulier en France, ce sont les armes, les unités de choc et la faible communication de la police avec le public et les différents segments de la foule", explique Sebastian Roché, chercheur au CNRS.
Hélène Kohl, correspondante de RTL en Allemagne, explique que dans ce pays "il y a tout un travail en amont des manifestations avec tout un arsenal préventif en coordination avec la justice".