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Rhône : les parents d'une collégienne "traumatisée" par un film réclament préjudice à l'école

Après avoir regardé "The Ring" en classe en 2019, la jeune fille de 13 ans "n'a plus pu regarder la télé seule" et "est restée enfermée chez elle".

Statue de la déesse de la Justice équilibrant la balance. (Illustration)
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
Florine Boukhelifa & AFP
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L'adolescente a été "traumatisée", au point d'avoir des attaques de panique et de s'isoler. Après la diffusion en classe de 4e du film d'horreur The Ring, les parents d'une collégienne ont réclamé jeudi 4 novembre à l'Éducation nationale, devant le tribunal administratif de Lyon, le versement de 11.000 euros d'indemnités.

Le rapporteur public Romain Reymond-Kellal, dont l'avis est généralement suivi par le tribunal, a cependant préconisé un rejet de cette requête, considérant que cette projection avait été accompagnée d'une "contextualisation" et d'un travail "pédagogique".

Les faits remontent au 1er avril 2019 lorsque le professeur de français d'un collège du Rhône montre The Ring (Le Cercle) dans le cadre d'un travail sur le fantastique. Réalisé par l'Américain Gore Verbinski, ce remake d'un classique japonais raconte l'histoire d'une cassette vidéo maudite tuant toute personne l'ayant visionnée.

Zoé (prénom modifiée), 13 ans, en a été "véritablement traumatisée", selon l'avocat des parents, Me Thomas Bénagès. "Elle n'a ensuite plus pu regarder la télé seule", elle "est restée enfermée chez elle" et "a vécu une fin de collège très dure".

Le préjudice psychique et moral estimé à 11.342 euros

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Suivi médical et psychologique, séances d'hypnose : l'adolescente était "en état de stress post-traumatique tout à fait caractéristique", selon un certificat médical produit par Me Bénagès. Il chiffre à 11.342 euros le préjudice psychique et moral subi.

L'avocat souligne également que ce film, interdit en salles aux moins de 12 ans, est déconseillé aux moins de 16 ans pour sa diffusion télévisuelle. De plus, selon lui, "le professeur savait parfaitement qu'il s'agissait d'un film d'horreur", et non d'un film fantastique.
Autant d'éléments constitutifs d'une "responsabilité totalement avérée de l'école", et d'une "faute" de l'État.

Le rapporteur public a livré une lecture différente du dossier. Tout en reconnaissant "partager nullement le parti pris pédagogique" de l'enseignant, il a mis en avant les arguments de la défense, selon lesquels la projection a été suivie d'un "écrit" des élèves dans le but "d'étudier la construction de la peur dans un film" et de les "armer à prendre du recul". Pour établir une faute de l'État, il faut "tenir compte des circonstances", a-t-il rappelé, évoquant le travail de "contextualisation" et le "but pédagogique" recherché.

La décision du tribunal est attendue sous quinzaine.

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