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Les infos de 6h - Procès de la soumission chimique : pourquoi le huis clos a-t-il été écarté ?
Une cinquantaine d'hommes sont jugés pour avoir violé une femme droguée par son mari, dans le Vaucluse. Le procès n'aura pas lieu à huis clos, la victime s'y est opposée.
Ce procès hors norme se tiendra durant quatre mois devant la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon.
Crédit : Christophe SIMON / AFP
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Pas de huis clos au procès des viols de Mazan, conformément à ce que souhaitait la victime. Gisèle Pélicot a été droguée par son mari pendant 10 ans et violée par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet. Devant la cour d'assises du Vaucluse, une cinquantaine d'hommes sont jugés jusqu'à la fin du mois de décembre.
Ce mardi 3 septembre, cet époux pervers, Dominique Pélicot, 71 ans, comparaît, une première plongée dans l'horreur de ce qui s'est joué derrière la porte de cette chambre conjugale.
Le président de la cour va détailler, ce mardi 3 septembre, chaque viol, chaque humiliation faite à Gisèle Pelicot avant que certaines de ces scènes ne soient projetées en vidéo dans quelques semaines de manière publique. Car la victime, l'ex-épouse, a eu le courage inouï de s'opposer au huis clos. Désormais, c'est certain, se réjouit son avocat, ce procès permettra enfin de parler de soumission chimique.
"Elle estime, même s'il y aura des moments extrêmement difficiles, qu'elle n'a pas à se cacher et qu'elle n'a pas à avoir honte de ce qu'elle a vécu, affirme-t-il. Et c'est aussi une manière pour elle de dire qu'on peut surmonter cette épreuve, même si c'est juste le début aujourd'hui, et qu'il faut que cela se sache et que la honte change de camp."
Gisèle sera donc là ce matin et les 68 autres à venir, couvées par sa famille, prête à affronter le regard de son ex-mari, assis dans le box juste en face d'elle, entouré aussi et surtout de tous ces inconnus qui l'ont violé. Des hommes en grande majorité libre, si nombreux qu'il est impossible de les éviter, dans les couloirs, à la machine à café ou même aux toilettes.
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