Soumission chimique : "Ma mère a été abusée par plus de 80 personnes", témoigne Caroline Darian

Apparu dans les années 90 avec le GHB, qui est mieux connu sous le nom de "drogue du violeur", le terme de soumission chimique se veut plus global : c'est le fait d'administrer à une personne à son insu, une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes afin de porter atteinte à son intégrité physique.

Le phénomène de la vulnérabilité chimique est tout aussi déconcertant. "C'est lorsqu'une personne prend une substance volontairement que son discernement est altéré, par exemple lorsqu'on est alcoolisé, mais qu'une personne, souvent de confiance, en profite alors pour porter atteinte à votre intégrité physique", explique Morad Djabari, journaliste à RTL.

Une drogue qui peut aussi prendre la forme de médicaments que l'on peut retrouver dans nos armoires à pharmacie. Ces derniers sont détournés de leur utilisation première pour abuser d'un proche.

Je dois vivre avec le fait de ne pas savoir véritablement ce qui s'est passé.

Caroline Darian, auteure

Cet infâme procédé s'est appliqué pour la mère de Caroline Darian, autrice du livre Et j'ai cessé de t'appeler papa, invitée de ce Focus. "Ma mère, pendant 10 ans, a été abusée par plus de 80 personnes issues de toutes les classes sociales. Elle était à son insu, droguée par des médicaments sur ordonnance", témoigne-t-elle.

À lire aussi

alcool

Alcool, tabac, drogues... Dans cette région, les jeunes en consomment davantage par rapport à la moyenne nationale

Une découverte terrible qui s'est faite grâce à des vidéos : "Il a été surpris quelques mois avant, en train de filmer sous les jupes de trois femmes dans un supermarché. Ces femmes vont porter plainte. Il va être interpellé. Les policiers vont saisir son téléphone et découvrent des photos d'une femme dans des postures plus que suggestives, et même dans des actes de viols. C'était ma mère", lance-t-elle.

Les gendarmes découvrent également deux photos de l'autrice dans le téléphone du père. Ces dernières ne permettent pas de l'incriminer pour agression sexuelle envers sa fille, mais elle a beaucoup de doutes. "Je dois vivre avec le fait de ne pas savoir véritablement ce qui s'est passé", confie Caroline Darian.

À écouter aussi

Un jour, une vie

Ancien chef de la brigade des stupéfiants, il est tombé dans la drogue

09/10/2025 à 10:00 - 25m07s