Les infos de 12h30 - Voitures volées : un vaste trafic démantelé sur le port de Marseille

Les huit enquêteurs du groupe "auto" de la Division de la Criminalité Territoriale ont démantelé après spet mois d'enquête un trafic particulièrement élaboré de voitures volées, qui transitaient par le Port autonome de Marseille. 

A la tête de cette équipe : des malfaiteurs chevronnés d'une cinquantaine d'années, ayant des affaires légales. Ils étaient en cheville avec plusieurs filières de voleurs de voitures, certaines volées dans la région mais la plupart louées en Espagne et maquillées avant que les vols ne soit déclarés en France. "C'est une équipe avec un petit noyau dur, qui a fait appel à des prestataires incontournables, des employés d'une entreprise ayant pignon sur rue dans le Port, capables de stocker un grand nombre de véhicules et de les faire partir par lot" indique le commissaire adjoint Benoit Auger-Latife a piloté cette opération.

Direction l'Algérie pour ces véhicules aux modèles "passe-partout", maquillés au préalable dans un discret garage marseillais, avant d'être acheminées sur le Port dans l'attente de leur départ en Ferry. Les trafiquants étaient équipés de matériel professionnel pour retaper les numéros de série et changer les plaques d'immatriculation, une micro-entreprise illégale qui a perduré quatre ans selon le Parquet de Marseille qui estime le préjudice à près de 30 millions d'euros, à raison d'une vingtaine de voitures par mois envoyées par bateau. 

Suite à un renseignement obtenu en novembre 2024, le groupe "auto" va gripper ce système bien huilé et rapidement demander à un juge d'instruction des moyens d'enquête élargies. Écoutes téléphoniques, filatures, surveillance : "par chance, ils parlent moins en langage codé que les trafiquants de stupéfiants, donc on a pu obtenir quelques précieuses informations grâce aux écoutes" précise le commissaire adjoint.   

Le principe était simple. Les voleurs louaient des voitures en Espagne principalement et traversaient la frontière avant que la non-restitution ne soit signalée aux autorités et transféré dans tous les pays de l'UE. Maquillées, stockées et envoyées à l'étranger, elles disparaissaient avant même que l'employé de l'agence de location n'ai levé le sourcil.

Dix personnes ont été mises en examen en début de semaine pour recel de vol en bande organisée et blanchiment. Parmi eux, il y a des voleurs, des maquilleurs et des employés sur le port. Cinq d'entre eux ont été placés en détention provisoire.
Des montres de luxe et douze véhicules volés ont été saisis par les enquêteurs. D'autres saisies devraient avoir lieu dans les prochains jours dans cette affaire co-piloté par la JIRS, le parquet spécialisé dans la lutte contre la criminalité organisée. Mais seulement 60 000 euros d'argent liquide a été récupéré dans ce trafic florissant ou l'argent était encore mieux maquillé que les voitures,

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