Les infos de 12h - Procès des viols de Mazan : la double personnalité de Dominique Pelicot passée au crible

Sa fille l'a présenté la semaine dernière comme "l'un des plus grand criminels sexuels des 20 dernières années" et c'est désormais à la cour criminelle du Vaucluse de tenter de cerner la personnalité de Dominique Pelicot. Ce lundi 9 septembre, les experts se sont succédé à la barre pour dépeindre un homme au double visage, jugé pour avoir drogué sa femme afin de la faire violer par des inconnus. Il était décrit par son épouse comme "un super mec" juste avant qu'elle ne découvre les faits.

Ce père de famille exemplaire pour ses proches était passé maître pour dissimuler les zones d'ombre de sa personnalité. En patriarche, Dominique Pelicot gérait tout le budget et l'administratif du couple, jusqu'à ce qu'il soit cerné de dettes après la faillite de son entreprise. Il mentait alors à ses proches, leur empruntait de l'argent pour payer des vacances ou des restaurants, il est même allé jusqu'à ponctionner le compte bancaire de sa fille sans la prévenir. "Nous les enfants avons toujours eu l'impression d'être les parents de nos parents", relève un des fils sur le côté irresponsable.

Toute sa vie conjugale est passée au scanner : la séparation avec Gisèle Pelicot à la fin des années 1990, ses maîtresses, l'échangisme, son fantasme tenace, son manque d'empathie, son absence de regrets vis-à-vis de sa femme... Sa sexualité, elle, est passée sous silence car, au cours des entretiens, aucun de ses proches n'a évoqué de propos ou d'actes en lien avec une sexualité déviante. Dominique Pelicot n'est pas là ce lundi pour entendre les conclusions des psychologues. En effet, il est absent pour raisons médicales.

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