Les infos de 12h - À Gravelines, le "poumon de la ville" ravagé par l'incendie de la salle du club de basket-ball

À Gravelines dans le Nord, le choc persiste après l'incendie de son Palais des Sports, le Sportica, où jouait le club de basketball de la ville, le BCM Gravelines-Dunkerque. Aucune victime n'est à déplorer, mais un paysage de dévastation reste visible, avec une salle de 3.000 places complètement ravagée. 

Certains disent que cette salle était l'équivalent du stade Bollaert à Lens. Toute la ferveur nordiste pour des matches de championnat ou de Coupe d'Europe se faisait ressentir en son sein. Les souvenirs vécus dans cette salle remontent à la surface pour les supporters présents sur le parvis de Sportica, découvrant ce qu'il reste de leur salle, qui faisait vraiment partie de leur vie. L'un d'entre eux témoigne : "Ce sont 40 ans de souvenirs qui viennent de partir. C'est une catastrophe pour nous". 

"Pour nous, il y avait une âme", ajoute un autre supporter. "Il y avait une ambiance particulière, toujours ici, on avait l'esprit du Nord. Un match ici n'était jamais terminé". Le club de Gravelines est connu par les amateurs de basket comme un public avec une certaine ferveur, une fanfare, des supporters en nombre à tous les matchs. Celle-ci s'expliquait grâce à l'architecture particulière de la salle de Sportica, comme l'explique Romuald Coustre, manager général du club : "Le public était très proche du terrain. (C'était) une architecture où on avait un sentiment de chaudron avec un public qui était omniprésent autour du terrain".

Sportica représentait bien plus qu'une salle de basket pour les Gravelinois, c'était, selon les mots d'une habitante désemparée, "le poumon de la ville". Toute la municipalité et son économie sont touchées par cette catastrophe.

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