"Les cartels marseillais finiront inéluctablement à ressembler aux cartels mexicains" : l'alerte d'un syndicat policier

Les obsèques de Mehdi Kessaci auront lieu ce mardi 18 novembre à Marseille, quatre jours après sa mort. Le petit frère du militant écologiste Amine Kessaci, engagé dans la lutte contre le narcotrafic, a été tué par balle, par deux hommes à scooter. Les enquêteurs évoquent l'hypothèse d'un crime d'avertissement contre son frère et ceux qui luttent contre le trafic de drogue dans la cité phocéenne. 

Eddy Sid, délégué Unité police à Marseille, demande à l'État de réagir vite face à des groupes criminels de plus en plus puissants. "Aujourd'hui, ça ne fait que malheureusement confirmer les appréhensions que nous avions concernant la montée en puissance des cartels marseillais, qui ressembleront inévitablement aux cartels mexicains", déplore-t-il au micro de RTL. 

 
"Ce qu'on demande, nous, en tant que syndicat, c'est un plan contre le narcotrafic car ils n'ont jamais été aussi puissants", poursuit-il. Et de questionner : "Qu'est-ce qu'on attend pour réagir ?" "Il va falloir arrêter de faire du rafistolage et se donner des moyens structurels pour lutter contre les personnes qui se sont cartellisées et organisées." 

Selon les informations de RTL, la protection policière d'Amine Kessaci, fondateur de l'association Conscience pour aider les familles de victimes de narcomicides, vient d'être une nouvelle fois renforcée. En 2020, la famille de six enfants avait déjà été endeuillée par la mort de Brahim, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule. Le procès de ses assassins présumés est attendu en 2026.