Le bracelet électronique aura 20 ans l'année prochaine. Un article du Point en kiosque ce matin rappelle que lors de son instauration en 1997 les députés communistes l'avaient qualifié de "boulet électronique".
Le bracelet équipe les condamnés à de courtes peines qui sont assignés à résidence. "Un outil efficace contre la récidive et pour la réinsertion", dit-on à l'époque. L'appareil coûte surtout moins cher qu'une place en prison. Vingt ans plus tard, la gestion de ces dispositifs submerge la justice et particulièrement les conseillers pénitentiaires chargés du suivi des 10.000 condamnés porteurs de bracelets. En Île-de-France, il y a 12 agents pour surveiller nuit et jour 1.800 bracelets. "Lors des pics, on reçoit 200 à 300 alertes par heure", explique un de ces agents. Une alerte, c'est un bracelet qui tombe en panne ou un condamné qui enfreint les règles de son assignation en rentrant trop tard chez lui. À chaque fois, les agents doivent entrer en contact avec lui et écrire un rapport qui est ensuite envoyé au tribunal par fax...
Ce système kafkaïen est loin d'être infaillible. Car le bracelet électronique n'est pas géolocalisable. Il bipe seulement quand le condamné est chez lui, mais une fois qu'il sort, on perd sa trace. Le terroriste qui a assassiné le père Hamel à Saint-Étienne-du--Rouvray en portait un. "Et quand bien même il est chez lui, on ne sait pas ce qu'il fait", explique un surveillant qui raconte comment un condamné avec bracelet était en fait un recruteur de Daesh qui poursuivait tranquillement diffuser sa propagande depuis chez lui
"Ce qui compte dans un vote, ce n'est pas ceux qui votent, ce sont ceux qui comptent". La phrase de Staline a dû inspirer l'héritier de la famille Bongo, comme le note la République des Pyrénées, ce matin. Libération titre : "Gabon, une tenace odeur de fraude". Le quotidien s'est procuré le procès verbal de centralisation des votes : 5.600 voix séparent Ali Bongo de son opposant Jean Ping. Le président sortant a été réélu avec 60% des voix au niveau national, mais dans sa province d'origine son score monte à 95% avec un taux de participation de 99,9%. C'est juste ce qu'il fallait pour inverser les résultats.