Le récit d'un stupéfiant braquage en plein jour (1/4)
2 min de lecture
Fabrice Gardon et Anne-Sophie Lapix
Crédit : M6
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Trois semaines après le spectaculaire casse au Louvre, l'enquête se poursuit pour retrouver les joyaux dérobés, d'une valeur de 88 millions d'euros. Quatre suspects ont d'ores et déjà été interpellés, mis en examen et écroués. Invité d'Anne-Sophie Lapix sur M6 ce dimanche soir, Fabrice Gardon, directeur de la police judiciaire de Paris, est revenu sur la façon de travailler des enquêteurs, pour remonter jusqu'aux suspects.
"Quand le fait survient, le 19 octobre, on part de zéro (...) Au bout de deux heures, trois heures, les malfaiteurs courent toujours. La police ne les a pas encore interpellés (...) Quand on est sur ce genre d'équipe, ils ont préparé leur coup. Ils ont fait des repérages. Ils passent à l'action. Après, il y a la fuite. Lors de la fuite, ils ont prévu exactement ce qu'ils allaient faire (...) Ils font le coup avec certaines voitures ou certaines motos, ensuite ils vont en changer, ils vont se débarrasser des premières, des deuxièmes, ils vont se cacher, ils ont tout prévu", détaille le directeur du "36".
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Découvrir l'émissionSix jours après le cambriolage, les forces de l'ordre interpellent "deux premiers membres du commando". Entre le jour du casse et les premières interpellations, de nombreux services de police ont été mis à contribution. Sur la scène du casse, "plus de 150 relevés" ont été relevés. "S'ils sont mal faits, si le travail est bâclé, on ne peut pas arriver au résultat derrière. Et donc c'est toute cette mécanique qui s'est mise en œuvre et qu'on a tenue pendant des jours et des jours", explique Fabrice Gardon.
Il y a quelque chose que les malfaiteurs n'ont pas encore inventé, c'est le malfaiteur invisible
Fabrice Gardon
Si le patron de la PJ concède que les suspects ont "fait des erreurs', qui ont facilité leur traque, "l'enquête n'a pas été facile pour autant". "C'est-à-dire qu'on n'a pas relevé des ADN et on a eu des noms et on est allé chercher les gens tranquillement chez eux le matin. C'est beaucoup plus compliqué que ça", ajoute-t-il, expliquant l'"apport extraordinaire" de la vidéoprotection.
"Il y a un énorme travail d'exploitation de toutes les vidéos qui maillent désormais la plupart des grandes agglomérations. Là, en l'occurrence, j'ai plusieurs dizaines d'enquêteurs qui se sont consacrés à ça pendant des jours et des jours", explique-t-il encore.
"Et autant les malfaiteurs connaissent nos techniques, ils vont se méfier en utilisant le téléphone, ils vont se méfier pour ne pas laisser des traces, des empreintes ou leurs traces ADN (...) Il y a quelque chose qu'ils n'ont pas encore inventé, c'est le malfaiteur invisible. L'homme invisible n'existe pas", souligne Fabrice Gardon. Alors que le sujet de la vidéoprotection est revenu dans le débat public après le cambriolage au Louvre, faut-il investir davantage au niveau des communes ? "Il y a énormément d'affaires que l'on arrive à résoudre grâce à ça", assure le patron de la PJ.
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