Caméras, rondes de surveillance, "coordonnateur sûreté"… Le Louvre présente son plan pour renforcer la sécurité

Trois semaines après le casse du 19 octobre, le Louvre renforce sa sécurité. Le Louvre annonce plusieurs mesures d'urgence en matière de sureté ce vendredi 7 novembre à l'issue du conseil d'administration réclamé en urgence par la ministre de la Culture Rachida Dati et tenu autour de la présidente du musée, Laurence des Cars, en session extraordinaire.
Durant ce conseil d'administration avec pour seul ordre du jour la "présentation des mesures d'urgence face au vol du 19 octobre", des moyens concrets ont été annoncés comme "l'installation de caméras supplémentaires dans le domaine du Louvre" au cours des prochains mois, et une mise en place accélérée des "dispositifs anti-bélier sur les points d'accès", détaille un communiqué du lieu culturel.

Celui-ci évoque également une "intensification des rondes de surveillance autour du Louvre" et "des échanges avec la préfecture de police pour évaluer le possible renforcement de la présence policière sur le site".

Au niveau des moyens techniques et humains, le budget de formation du Louvre sera augmenté de 20% en direction des agents du musée pour prévoir une formation obligatoire, notamment pour faire face aux vols et aux intrusions. Un centre opérationnel de cybersécurité doit également être créé, tandis qu'une
amélioration "des équipements de transmission à l'usage quotidien des équipes" est prévue.

Le Louvre, qui souhaite un renforcement de la collaboration humaine et technologique avec la préfecture de police, promet par ailleurs une "évolution des procédures et protocoles dans les plus brefs délais".

Des audits pour cartographier les risques

Sur le plan de la gouvernance, le lieu culturel va immédiatement se doter d'un "poste de 'Coordonnateur Sûreté' rattaché directement à la Présidence du musée, qui coordonnera les actions et mesures de toutes les directions concernées en matière de sûreté, sur le terrain, dans le domaine des équipements techniques ou de l'informatique".

De même, "un comité de pilotage sûreté" va voir le jour pour s'assurer notamment du déploiement du schéma directeur des équipements de sûreté (SDES), estimé à 80 millions d'euros.

Dès 2022, ce plan devait permettre de "renforcer le projet d'architecture de sureté en généralisant la vidéoprotection sur toute la périmétrie du domaine, en modernisant les cinq postes de contrôle, en déplaçant le poste central et en intégrant les thématiques de cybersécurité", a rappelé Laurence des Cars ce vendredi d'après le communiqué.

Pour protéger le Louvre, le déploiement "d'équipements de mise à distance sur les espaces publics sensibles aux abords immédiats du Louvre" sera effectif dans les prochaines semaines. Il sera en lien avec les services de la préfecture de police et de la ville de Paris

Enfin, différents audits relatifs à la sûreté "avec application de mesures correctives, afin notamment d'actualiser la cartographie des risques dans les meilleurs délais" vont être lancés.

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