À Calais, une nouvelle vague de violences indique que les tensions sont loin d'être éteintes dans la "Jungle". Des heurts ont éclaté entre CRS et migrants dans le camp de réfugiés, dimanche 31 janvier dans l'après-midi. Un CRS a été blessé par des projectiles lancés par des migrants, d'après les informations de l'AFP, récupérées auprès de la préfecture du Pas-de-Calais. "Il souffrirait vraisemblablement d'une fracture du coude", a précisé la préfecture.
"Il y a eu de nombreux projectiles lancés en direction des forces de l'ordre par des migrants", poursuit la même source. Le nombre de migrants impliqués était d'environ 500 personnes. La préfecture a estimé "à entre 100 et 150 les plus agressifs, qui sont à l'origine des projections". Les heurts ont débuté vers 14h15 et le calme serait revenu aux alentours de 15h.
En janvier, les autorités ont libéré une bande de 100 mètres pour offrir une meilleure visibilité aux forces de l'ordre, afin d'empêcher les intrusions sur la rocade portuaire, où les migrants tentent de monter à bord des camions embarquant pour Douvres. "Certains migrants ont essayé de pénétrer dans la zone des 100 mètres et ont voulu dégrader certaines protections autour de la rocade, en lisière de cette bande", a indiqué la préfecture, confirmant une information de France 3 Nord/Pas-de-Calais.
4.000 à 7.000 migrants, venus majoritairement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, vivent dans la "Jungle" de Calais, considérée comme le plus grand bidonville de France, dans l'espoir d'atteindre l'Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado.
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