"Je n'ai absolument rien fait à Delphine" : les derniers mots de Cédric Jubillar avant l'annonce du verdict

La cour d'assises du Tarn se prononcera, ce jeudi 17 octobre, sur la culpabilité de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, disparue depuis décembre 2020. Après quatre semaines de procès, marqué par des débats intenses et l'absence de corps, les jurés devront décider si les éléments présentés suffisent à condamner l'accusé, qui clame son innocence. 

Des dizaines de personnes ont fait la queue cette nuit pour écouter ces quelques dernières minutes du procès. L'accusé est arrivé visage blême et les yeux cernés, il a jeté quelques regards vers la salle avant de prononcer une seule phrase, après que la présidente Hélène Ratinaud l'ait invité à s'exprimer une dernière fois, conformément au Code de procédure pénale. "Je n'ai absolument rien fait à Delphine". Sa dernière déclaration avant que les 3 magistrats et 6 citoyens ne se retirent à huit clos pour délibérer.

Un appel en cas de condamnation ?

Le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle, tandis que la défense plaide l'acquittement, soulignant le manque de preuves tangibles. Le verdict, attendu avec impatience, pourrait être suivi d'un appel, prolongeant ainsi cette affaire judiciaire complexe.

Condamnation ou acquittement, cette réponse sera insatisfaisante pour tous : pour la sœur, les frères, les cousins, les amis de Delphine Jubillar, mais également pour les enfants du couple, Louis et Eliah. Cette réponse judiciaire sera surtout provisoire. En cas de condamnation, les avocats ont logiquement annoncé qu’ils feraient appel. Le parquet pourrait faire de même dans le cas d’un acquittement.