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Cédric Jubillar accusé d'avoir causé la disparition de sa femme Delphine, est assis au banc des accusés dans la salle d'audience du tribunal d'assises du Tarn à Albi, le 22 septembre 2025.
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
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"Nous sommes la voix d'un homme écrasé qui ne sait plus comment dire qu'il est innocent". Devant la cour d'assises du Tarn, l'avocate Emmanuelle Franck, l'une des deux conseils de Cédric Jubillar, a lancé sa dernière plaidoirie avant le verdict attendu ce vendredi 17 octobre.
La veille, le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle et le retrait de l'autorité parentale contre Cédric Jubillar, jugé depuis le 22 septembre pour le meurtre de Delphine, son épouse et mère de leurs deux enfants, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, un village du Tarn.
D'une voix blanche, la voix de ceux qui n'ont pas fermé l'œil de la nuit, Me Emmanuelle Franck, a réussi à happer, dès la première seconde, l'attention des jurés. L'avocate a invoqué Louis et Elyah, les deux enfants du couple Jubillar. "Vous allez devoir leur dire si papa a tué maman. Et pour dire cela, il faut en être sûr", a-t-elle fustigé.
Tout au long de sa plaidoirie, Me Emmanuelle Franck n'a eu de cesse de dénoncer une enquête où "on ne trouve rien". "Alors on vous dit, on n'a pas besoin de tout savoir, on a des petits trucs, des indices, on secoue la boîte et hop, ça fait un faisceau", a-t-elle souligné.
L'avocate a ensuite repris les faits, heure par heure, l'attitude de Cédric Jubillar, le cri d'effroi entendu par les voisines, la téléphonie, jetant le discrédit sur l'enquête. "Les horaires ne collent pas, on a quelques petits grains de sable et on essaye d'en faire un château méthodique", a assuré l'avocate.
Dans son box vitré, vêtu de noir, Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 38 ans a assisté, concentré et impassible, à la plaidoirie, affalé en avant, menton appuyé sur ses bras croisés, ou adossé à sa chaise, les mains jointes. "J'essaye de ne rien oublier", lui a lancé son avocate, qui sourit, avant d'enchaîner de plus belle : "alors que 30 ans de prison pourraient s'abattre sur lui demain".
L'autre conseil de Cédric Jubillar doit s'exprimer devant les jurés de la cour d'assises du Tarn. Vendredi, la parole sera donnée une dernière fois à l'accusé, avant que les trois magistrats et les six jurés se retirent pour délibérer et ensuite rendre leur verdict.
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