Il y a quelques jours, un client se rend dans un petit café : le Ditta Artigianale, qui a remporté le titre de meilleur torréfacteur de café italien en 2019… Il y commande un expresso décaféiné, mais au moment de régler sa consommation, c’est la douche froide. Il constate que celui-ci coûte 2 euros, et pour lui, c’est un scandale. Il voit rouge et décide d’appeler la police.
Les forces de l’ordre lui donnent alors raison et décident même de sanctionner l’établissement, en lui infligeant une amende de 1.000 euros. La raison : le non-affichage des tarifs. Le client reproche au café de ne pas avoir clairement indiqué le prix de l’expresso derrière le comptoir, alors que c’est obligatoire.
En Italie, une trentaine de millions d’expressos sont consommés chaque jour. La boisson est si populaire que le pays a même candidaté pour l’inscrire au patrimoine immatériel de l'Unesco. Ce prix, jugé abusif par le client du Ditta Artigianale, pourrait devenir malheureusement de plus en plus courant. Un expresso est vendu en général 1 euro dans les bars italiens, mais l’inflation et les problèmes d’approvisionnement ont fait augmenter les tarifs.
Francesco Sanapo, le propriétaire du Ditta Artigianale, estime que ses prix, légèrement plus élevés sont justifiés, car son café provient d'une petite plantation mexicaine, et il est "préparé avec soin par ses baristas".
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le gérant du café florentin s'est mis en colère : "Ils m'ont mis une amende parce que quelqu'un s'est offusqué de payer 2 euros un café décaféiné. Pouvez-vous le croire ? (…) Encore aujourd'hui, quelqu'un peut s'énerver, appeler la police et nous mettre en difficulté à cause d'une loi désuète". Il explique également que les tarifs ont toujours été plus hauts du fait de son positionnement. Dès son ouverture en 2013, l'expresso était vendu 1,50 euro.
Une association de défense des petites entreprises est montée au créneau pour le défendre, et de nombreux Florentins, fidèles clients de cette institution, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils continueraient à s’y rendre, même si les prix venaient à augmenter !
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