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Issei Sagawa, 42 ans, meurtrier de l'étudiante néerlandaise Renée Hartevelt, le 05 février 1992
Crédit : JUNJI KUROKAWA / AFP
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À la fin du printemps 1981, le visage d'Issei Sagawa s'est affiché dans les journaux du monde entier. Les policiers de la brigade criminelle de Paris, effarés, interloqués, ont arrêté cet homme qui avait mangé une Néerlandaise de 23 ans. Renée Hartevelt a été tuée, violée puis découpée en morceaux avant d'être en partie dévorée.
Les enquêteurs, les experts, les juges se sont interrogés sur ce petit bonhomme qui n'a jamais fait mystère de son geste. Il explique qu’il a éprouvé le désir farouche de réaliser un fantasme qui le submergeait depuis des années. Le Japonnais est placé en garde à vue, après avoir été surpris, transportant deux valises sombres, contenant les restes du corps de la jeune Néerlandaise. Étudiant brillant et fils d'une famille riche et respectable, le jeune homme a rencontré sa victime à la fac, avant d'être submergé par l'envie de dévorer sa camarade au cours d'une soirée.
Invité dans L'Heure du crime, Jacques Poinas, chef de la section à la brigade criminelle à l'époque des faits, atteste un acte criminel rarissime. "On n'excluait pas le fait que de la chair avait été délibérément enlevée des morceaux que nous avions trouvés. Malheureusement, nous sommes habitués à tout à la brigade criminelle. Nous avions des cadavres dans toutes nos affaires, mais le cannibalisme reste quand même exceptionnel, que nous n'envisageons pas avant de trouver les morceaux dans son appartement".
Il faut être cinglé pour tuer une jeune femme
René-Georges Quéry
Les psychologues se sont penché sur le cas du Japonnais cannibale. Un homme que la famille de l'étudiante veut voir jugé. La justice a considéré que Sagawa a commis ce crime alors qu'il était en état de démence. Pas de procès possible pour ce Japonnais promis à passer de longues années en asile psychiatrique.
"Nous ne sommes pas des professionnels de la psychiatrie, mais à chaque fois qu'on a un crime horrible, on dit que le tueur est irresponsable. Quand on a un type comme Fourniret qui enlève des petites filles, les viole et les tue, il faut être barjo pour faire ça. Quand vous avez un type comme Guy Georges qui va la nuit violer, torturer des filles pour les tuer, il faut être cinglé pour faire ça. Il n'empêche qu'ils ont été excusés et qu'ils sont allés en prison", raconte René-Georges Quéry, ancien numéro 2 de la brigade de répression du banditisme, dans L'Heure du crime.
Il poursuit au micro de RTL : "Il faut être cinglé pour tuer une jeune femme, la violer post mortem et la découper en petits morceaux. Ça nécessitait au moins un passage aux assises. Dans un débat ouvert, contradictoire avec des magistrats professionnels et un juré populaire, on aurait pu réfléchir si oui ou non ont l'envoi en prison. Je trouve que la décision a été un peu trop rapide".
Trois ans après les faits, l'étudiant cannibale est autorisé à rentrer au Japon. De retour à Tokyo, il a tout fait pour rester une célébrité, s'autoproclamant anthropophage, avant de retomber dans un quasi-anonymat. Il s'est éteint au Japon, 41 ans après les faits.
- Yann Rousseau, journaliste au journal Les Échos.
- René-Georges Quéry, ancien numéro 2 de la brigade de
répression du banditisme.
- Jacques Poinas, chef de la section à la brigade
criminelle à l'époque.
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