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La prison d'Angers (illustration)
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP / POOL
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C'est l'histoire d'une ex-braqueuse, aujourd'hui épicière à la retraite. Martine Cabanes est l'ex-femme de Jean-Charles Willoquet, ancien ennemi public numéro un. Le 8 juillet 1975, lors d'une comparution immédiate au tribunal correctionnel de Paris, la jeune femme de 24 ans organisa l'évasion du futur père de son fils, déguisée en avocate. Sous sa robe, deux pistolets et une grenade.
Après cette évasion spectaculaire, la cavale d'"un peu plus de trois mois". "On était ensemble, on était heureux", confie-t-elle au micro de RTL ce samedi 18 mai. Et le revers de la médaille ? "La cavale est quelque chose de très très dure", à devoir toujours être "sur le qui-vive", jamais "deux jours au même endroit". Et de poursuivre : "Il y a beaucoup d'adrénaline et de stress. Il faut aussi beaucoup d'argent pour les faux papiers, les hôtels...".
À ses yeux, il est plus difficile d'être en cavale aujourd'hui. "À notre époque, il n'y avait ni caméra, ni téléphone." Sur l'évasion de Mohamed Amra, mardi, au cours de son transfert du tribunal de Rouen à la prison d'Evreux (deux agents pénitentiaires ont été tués), elle condamne "ce qu'il a fait". "À l'époque, on ne tuait pas. On avait des armes bien sûr, mais c'était pour impressionner. On s'en servait rarement. On ne cherchait pas à blesser, ni à tuer. On menaçait simplement pour récupérer de l'argent. Aujourd'hui, les gens tuent pour rien."
Martine Cabanes a finalement été arrêtée le 25 octobre 1975. Elle a été blessée et hospitalisée (elle était surtout enceinte d'un mois). Jean-Charles Willoquet, de son côté, a été interpellé un peu plus tard par le célèbre commissaire Broussard. "Je ne me suis pas dit que c'était bien que ça s'arrête. On espère toujours se retrouver mais, quand il a été arrêté, on dit : 'C'est fini'. On est en prison, et ça pourra être très long."
Condamnée à 10 ans de prison, elle reste cinq ans en détention. Son fils naît derrière les barreaux. À l'instar de Jacques Mesrine, Jean-Charles Willoquet meurt d'une balle dans la tête, en décembre 1990, alors qu'il avait attaqué avec deux complices une antiquaire d'Alençon (Orne).
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