INVITÉE RTL - Affaire Joël Guerriau : "Le stress post-traumatique, c'est vraiment un enfer", confie Sandrine Josso

"J'ai l'impression d'être dans la jungle". En novembre dernier, la députée Sandrine Josso portait plainte contre le sénateur Joël Guerriau qu'elle accusait de l'avoir droguée à son insu pour tenter d'abuser d'elle. L'enquête est toujours en cours, et le sénateur a été mis en examen pour "administration d'une substance afin de commettre un viol ou une agression sexuelle". Invitée sur RTL ce mardi 9 janvier, la députée de Loire-Atlantique confie aller "de mieux en mieux", mais évoque son stress post-traumatique. 

"Ce que j'ai vécu est très éprouvant", explique-t-elle. "Je ne savais pas ce que c'était le stress post-traumatique, c'est vraiment un enfer. Par exemple si je suis dans une situation en public, en représentation, j'ai des moments où j'ai l'impression d'être dans la jungle. J'ai tous les symptômes que j'ai vécus dans cette soirée qui reviennent : le palpitant qui s'accélère, parfois aussi des nausées qui reviennent", détaille-t-elle. "Quand je suis avec des personnes qui me regardent, qui ont envie de me parler, je me méfie. La relation à l'autre a été abîmée".

Sandrine Josso est aujourd'hui marraine de l'association M'endors pas : Stop à la soumission chimique. "C'est quelque chose que je ne connaissais pas, que beaucoup de Français ne connaissent pas, parce que le soumission chimique ne se résume pas qu'à la drogue qu'on peut mettre dans un verre dans une boîte de nuit ou dans un bar. La soumission chimique c'est aussi le détournement du médicament. On peut détourner par exemple un antalgique ou un antihistaminique et ça c'es terrible", avertit la députée. "Je veux vraiment qu'on avance sur ce sujet, parce qu'aujourd'hui notre système judiciaire ne protège pas les victimes."