INVITÉ RTL - Affaire Jubillar : "Attendre des aveux de quelqu'un c'est déjà le déclarer coupable", estime l'avocat de Cédric Jubillar

La cour d'appel a décidé de renvoyer devant les assises Cédric Jubillar pour le meurtre de sa femme. Selon son avocat, le suspect attend avec impatience de pouvoir se défendre.

Delphine Jubillar, portée disparue dans le Tarn depuis le 16 décembre 2020

Crédit : Archives personnelles

AFFAIRE JUBILLAR - Jean-Baptiste Alary, avocat de Cédric, est l'invité de RTL Midi

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Cédric Jubillar à nouveau devant les assises. La cour d'appel de Toulouse a confirmé, ce jeudi 26 septembre, que l'époux de Delphine Jubillar, soupçonné de l'avoir tué en décembre 2020, sera jugé aux assises pour homicide volontaire. Incarcéré depuis trois ans et demi, le suspect a toujours nié les faits. Le corps de sa femme n'a jamais été retrouvé.

Une décision accueillie avec soulagement par la famille de la victime et avec impatience pour la défense : "Il est temps maintenant qu'on puisse être présenté devant le juge", assure maître Jean-Baptiste Alary, l'un des avocats de Cédric Jubillar, invité sur RTL.

Au micro de RTL, la cousine de Delphine Jubillar a confié espérer voir Cédric Jubillar craquer lors de son procès : "J'espère qu'enfin Cédric pourra dire la vérité, savoir où elle peut se trouver, ce qui lui est arrivé". Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir maître Jean-Baptiste Alary : "Attendre des aveux de quelqu'un, c'est déjà le déclarer coupable", a-t-il affirmé. "Moi tout ce que j'attends de ce procès, c'est que la justice soit faite", a ajouté l'avocat.

Aucune preuve directe

Dans cette affaire, il n'y a aucune preuve directe de la culpabilité de Cédric Jubillar, mais ce dernier avait confié à plusieurs personnes vouloir "tuer" son épouse si elle le quittait. Le couple était séparé et Cédric Jubillar souhaitait reconquérir sa femme.

L'étude du bornage téléphonique contredit également la version du mari selon laquelle la victime serait sortie promener leurs chiens sans jamais revenir. Des voisins ont raconté avoir entendu des cris de femme et des aboiements de chiens le jour de la disparition de Delphine. Les enquêteurs sont donc convaincus qu'il est coupable.

"Sans cadavre, sans preuves, sans scène, sans aveux, ça va être un procès avec beaucoup de suppositions, beaucoup d'idées préconçues, de raccourcis et de lecture subjective de pièce, estime l'avocat de la défense, on va essayer de remettre un petit peu d'équilibre là-dedans".

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