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Deux kalachnikov et un M-16 à la collection nationale des armes et munition de la Gendarmerie Nationale
Crédit : Gautier Delhon-Bugard
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C'est un banal contrôle routier qui finira par mettre la puce à l'oreille des enquêteurs. En août 2023, un homme se fait contrôler au volant de sa voiture sur la commune d'Aix-les-Bains. Dans son coffre se trouve un véritable arsenal : une kalachnikov est retrouvée ainsi que cinq grenades militaires, des chargeurs et des munitions. Une enquête est d'abord ouverte par le Parquet de Chambéry avant d'être reprise par celui de Lyon et confiée à l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Au vu de ses déclarations en garde à vue et l'exploitation du téléphone du suspect, les enquêteurs comprennent qu'ils ont affaire au maillon d'un trafic d'armes de guerre entre les Balkans et la région lyonnaise.
"En travaillant sur la téléphonie, les déplacements et l'entourage du suspect, les enquêteurs ont pu cibler une figure centrale du réseau de trafic d'armes basé en Haute-Savoie", explique Guillaume Maniglier, chef adjoint de l'OCLCO. Le commissaire continue : "Il s'agit d'un homme d'une trentaine d'années réalisant régulièrement des allers-retours entre sa région et les Balkans, notamment la Bosnie-Herzégovine".
Les enquêteurs mettent en place une surveillance et analysent tous les déplacements de l'individu. Ils découvrent qu'il se rend lui-même en Europe centrale pour acheter les armes. Des armes qu'il achète entre 150 et 300 euros selon l'état, pour les revendre entre 2.500 et 3.500 euros à différents groupes criminels français. "C'est lors d'un nouveau retour en France, à bord d'une voiture, que les enquêteurs l'aperçoivent manipuler des armes. Ils décident donc de procéder à son interpellation le 17 mars dernier en Haute-Savoie", détaille Guillaume Maniglier.
Deux femmes de son entourage ont également été interpellées, elles sont suspectées d'avoir organisé une partie de la logistique du trafic. Le trafiquant d'armes présumé est ensuite mis en examen et placé en détention provisoire.
Suite à ces interpellations, des domiciles, des garages, des boxs sont perquisitionnés. Les enquêteurs y découvrent huit kalachnikovs, un pistolet mitrailleur, des chargeurs et plusieurs centaines de munitions. Enfin, début juin, un acheteur et son accompagnateur ont pu être identifiés et interpellés, deux revolvers ont été retrouvés en leur possession, et un autre complice a pu être appréhendé. Au total, 7 personnes âgées de 27 à 41 ans ont été mis en examen dans cette affaire.
"Ce dossier est intéressant, car il prouve que le trafic d'arme de guerre depuis les Balkans est toujours d'actualité", analyse Guillaume Maniglier avant de rajouter : "Les services d'enquêtes parlent de 'trafic de fourmi'. Les armes, cachées dans des voitures ou des camions, sont toujours acheminées vers la France en petite quantité. Dans tous les cas, nous n'aurons jamais affaire à de grosses arrivées d'armes par containers comme on l'entend parfois. Déjà les armes prennent de la place et puis les trafiquants veulent passer le plus possible en dessous des radars".
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