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INFO RTL - Suicide de Lindsay : ce qu'ont dit ses harceleuses présumées aux enquêteurs

RTL a eu accès aux PV d’audition des quatre jeunes filles mises en examen pour "harcèlement scolaire ayant conduit au suicide" de Lindsay, adolescente de 13 ans qui s'est donné la mort le 12 mai dernier.

L'avocat, la mère et le beau-père de Lindsay, lors d'une conférence de presse le jeudi 1er juin 2023.
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
RTL ÉVÉNEMENT - Lindsay : ce que les harceleuses présumées de l'adolescente ont dit aux juges et aux policiers
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Plana Radenovic - édité par William Vuillez
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En ce mercredi 9 novembre, journée de lutte contre le harcèlement scolaire, RTL vous dévoile ce qu’ont dit aux policiers celles qui sont suspectées d'avoir harcelé Lindsay, cette adolescente qui s'est suicidée le 12 mai dernier à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais. Nous avons eu accès aux PV d’audition et ce qui est marquant en lisant les déclarations des quatre harceleuses supposées, c'est d'abord qu'elles s'accusent mutuellement. Ensuite, il n'y a pas vraiment de regrets. À aucun moment elles envisagent être en partie responsables du suicide de Lindsay, 13 ans.
 
Et pourtant, leur récit peut paraître accablant. Une des adolescentes mises en examen raconte aux policiers : "Le jour du suicide, deux des filles deux des mises en causes ont appelé Lindsay en appel masqué pour l'inciter à se suicider". Autre extrait de ces gardes à vue et interrogatoires devant les deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Béthune (Pas-de-Calais), une harceleuse supposée reconnait avoir "lancé du Coca sur Lindsay pendant qu'une autre fille filmait la scène avec son téléphone". 

Et puis, il y a des échanges après le suicide de Lindsay, l'une des quatre adolescentes a envoyé un message à une autre : "Je m'en veux de ouf, je lui ai dit 'qu'elle crève' lorsqu'elle a fait le malaise".
 
Et quand un policier de Lens, lors de la confrontation entre les quatre mises en examen en fin de garde à vue, demande si ce message veut dire que la jeune fille exprime des regrets, "non, ça ne traduit pas de regrets", dit la harceleuse présumée. Autrement dit: aucune des quatre jeunes filles ne ressent une part de responsabilité dans le suicide de Lindsay.

C'était tous les jours sans cesse des messages

L'oncle de Lindsay

Ce n'est évidemment pas le sentiment de la famille de Lindsay. Les enquêteurs ont analysé le téléphone de l'adolescente. C'est comme ça, dans le rapport d'analyse des policiers versé au dossier d'instruction, que son oncle a découvert l'ampleur du harcèlement. "C'était tous les jours sans cesse des messages de faux comptes qui provenaient de l'adresse IP de ces filles. Des messages vraiment horribles, 'tu baises', 'sale pute', 'tu mérites de mourir'", raconte-t-il.

Des messages répétés qui blessent, mais en garde à vue, les harceleuses présumées arguent que Lindsay se défendait, ce que reconnaissent son oncle et ses proches. "Lindsay ce n'est pas quelqu'un qui se laisse faire. Si elle se faisait insulter, elle répondait", dit son oncle. Et voilà pourquoi il est aujourd'hui compliqué pour les juges de démêler les responsabilités de chaque "camp", confie à RTL une source proche du dossier. 

Ça terminera probablement en eau de boudin

Me Pierre Debuisson, l'avocat de la famille de Lindsay
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Et c'est là tout le drame de ces affaires de harcèlement scolaire. Souvent, il est très difficile d'établir un lien, des responsabilités claires et d'ailleurs, la mère d'une des harceleuses supposées se trouve parmi les mises en examen de ce dossier, poursuivie pour des menaces de mort. Sa fille avait été exclue du collège à la suite d'une bagarre filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, en février 2023. Mais sa fille avait elle-même été harcelée dans un précédent établissement. Elle dit avoir eu peur que sa fille soit une nouvelle fois victime, après avoir vu une vidéo sans contexte où Lindsay frappait cette dernière.

Démêler tout cela ne sera pas simple pour la justice, mais l'avocat de la famille de Lindsay veut faire de ce dossier un exemple. 

Me Pierre Debuisson estime que la justice n'est pas à la hauteur. "La mère aurait dû, ne serait-ce que d'un point de vue symbolique, être placée en détention provisoire quelques semaines ou quelques mois. Les juges n'ont pas pris cette affaire au sérieux, ça terminera probablement en eau de boudin", dit l'avocat, qui fait référence à une autre affaire, celle du suicide petit Lucas, 13 ans, retrouvé pendu. Or, il y a quelques jours, la justice a relaxé les supposés harceleurs de ce garçon. Il est souvent difficile pour la justice d'établir de lien direct entre le harcèlement scolaire et le suicide. En effet, les causes d'un tel acte sont souvent multiples; dans le dossier Lindsay, le fait que le père de l'adolescente se soit lui-même donné la mort alors que sa fille avait 4 ans est considéré également par les magistrats instructeurs.

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