Cinq jours après le rassemblement interdit en mémoire d'Adama Traoré, samedi 8 juillet dernier à Paris, les suites judiciaires continuent. Selon les informations de RTL, un total de 8 fonctionnaires de police ont déposé plainte.
Tout d'abord, 3 plaintes ont été déposées par des policiers à l'encontre d'Assa Traoré, la sœur d'Adama Traoré, pour "outrage" et "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique". Ces plaintes s'inscrivent dans le cadre de l'enquête pour "organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique", nous indique le parquet de Paris. Samedi dernier, la Préfecture de police de Paris avait pris la décision d'interdire ce rassemblement en hommage à Adama Traoré, décédé lors d'une interpellation en 2016. Les autorités estimaient que le risque de trouble à l'ordre public était trop grand, après le récent épisode de violences urbaines.
Ensuite, 5 plaintes ont été déposées par des agents de police contre Yssoufou Traoré, le frère d'Adama Traoré. Des plaintes qui s'inscrivent dans le cadre d'une deuxième enquête judiciaire. Les policiers l'accusent de "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" mais également de "menaces et de rébellion". Parmi ces fonctionnaires, une commissaire de police et son transmetteur radio ont déposé plainte pour des faits de violences qui se seraient déroulés au début du rassemblement, sur la place de la République. Le Parquet de Paris nous indique également, que certains fonctionnaires de la Brav-M, qui ont procédé à son interpellation, ont également porté plainte. Contacté par RTL, l'avocat d'Assa et de Yssoufou Traoré n'a pas souhaité réagir.
Quelques heures après le début du rassemblement, plusieurs vidéos montraient l'interpellation musclée de Yssoufou Traoré par les agents de la brigade motorisée parisienne de la Brav-M. Blessé à l'œil et victime d'un malaise, la garde à vue du mis en cause avait dû être levée. Yssoufou Traoré avait ensuite été transporté à l'hôpital. Pour cette interpellation, l'IGPN, la police des polices, a été saisie d'une enquête pour "violences volontaires aggravées". Une deuxième enquête a également été confiée à l'IGPN, après qu'une femme a été violemment projetée au sol pendant l'interpellation du frère d'Adama Traoré.
Mais ce n'est pas tout. Plusieurs journalistes se sont plaint de violences de la part des forces de l'ordre. Deux d'entre eux ont porté plainte, aboutissant à l'ouverture de deux enquêtes supplémentaires et distinctes confiées à l'IGPN pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné une ITT de moins de 8 jours".
Sur Twitter, un troisième journaliste annonce déposer également plainte pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" commises lors de la manifestation en mémoire d'Adama Traoré le 8 juillet.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte